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RésuméDerrière l’expression de « réforme de l’entreprise », diverses questions ont été posées tout au long du 20e siècle ; elles concernent aussi bien la direction et la gestion des entreprises, l’association des salariés aux profits de celles-ci, que le pouvoir accordé aux syndicats dans l’entreprise. C’est surtout après la Seconde Guerre mondiale qu’à plusieurs reprises des débats ont eu lieu sur l’organisation du pouvoir dans l’entreprise. À chaque fois, le patronat français s’est montré réservé ou franchement hostile à ces initiatives portées par les « modernisateurs » des Trente Glorieuses françaises. Les réformes de 1945 concernant les comités d’entreprise ont reposé la question du fonctionnement des entreprises ; ce débat reprend durant les années 1950 puis au début des années 1960 autour du livre de François Bloch-Lainé. Le rapport de la commission présidée par Pierre Sudreau en 1974-1975 doit être relu comme une étape dans ce processus.

Business ReformBehind the expression “business reform” are questions that were asked throughout the 20th century; questions about the leadership and management of business, profit sharing for employees and about the power granted to trade unions in companies. Discussions about the organization of power in companies took place particularly after the World War II. Each time, French business leaders were reserved or openly hostile to the initiatives taken by the “modernizers” of the French “Trente Glorieuses” (the post-war boom). The 1945 reforms concerning the employee committees brought to the fore again the issue of how companies worked. This debate was resumed in the 1950s and then again at the beginning of the 1960s over François Block-Lainé’s book. The report of the commission presided by Pierre Sudreau in 1974-1975 must be seen as one stage in the process.