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Classé parmi les sports à tradition masculine, le rugby apparaît comme étant à même de structurer rigidement les rapports sociaux de sexe, confinant hommes et femmes dans des rôles clairement distincts, sur le terrain sportif, mais aussi lors des festivités d’après-match que nous analysons ici. Basée sur des entretiens et des observations en situation, notre enquête s’intéresse aux troisièmes mi-temps chez les rugbywomen et analyse les conduites de ces femmes – et les conflits sous-jacents – dans les différents espaces de ces fêtes. Si la dimension carnavalesque est fortement investie, suspendant en apparence les normes, ces dernières n’en restent pas moins présentes sous une forme reconfigurée. Nous montrons alors le caractère situé des déviances, selon les espaces, et surtout selon les inter-actants et leur sexe, tout en rappelant qu’il n’existe pas de modèle homogène consensuel.

Listed among the traditionally male sports, rugby appears to be able to rigidly structure gender relationship, confining men and women in distinct roles on the sports field, but also during the post-game parties that we analyze in this article. Based on interviews and observations, our investigation focuses on the rugbywomen “third half-time” and we analyze their behaviors - and the conflicts - in the different areas of these parties. Grotesque dimensions are very strong and important and the apparently suspended norms as well. Nevertheless, norms remain in a reconfigured form. We show that deviance is in fact located, according to the areas, and depends on the others and their gender. We remind then that there is no homogeneous model.