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L’animal de compagnie, au statut intermédiaire entre le non-humain et l’humanisé, nous aide non seulement à soulager certaines pathologies humaines, mais il pénètre aussi de façon intime notre imaginaire fictionnel et nos rêves et facilite la symbolisation de nos fantasmes, nos pulsions ou encore des parties de soi. Bien qu’entachée d’une profonde ambivalence, la relation avec l’animal de compagnie nous permet non seulement de mieux appréhender notre subjectivité, mais peut faciliter la réappropriation des aspects de notre infantile, de notre originaire prélangagier, et peut-être aussi la reconnaissance de notre animalité primordiale fondatrice de notre humanimalité.

Pets, in that they occupy an intermediary status between the non-human and humanised, help to appease some human pathologies, but they also deeply penetrate our fictional imagination and dreams, thereby facilitating the symbolisation of our fantasies, drives and parts of self. While tainted with far-reaching ambivalence, our relationship with pets not only enables us to better apprehend our subjectivity, but also facilitates the re-appropriation of aspects of our infantile self, our pre-language origins and perhaps also the recognition of our primordial animality underpinning our own humanimality.