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Le présent article est le fruit d’une réflexion portée sur le développement de l’intelligence au travail et en formation professionnelle. Il s’intéresse au premier chef au système de l’apprentissage en France et plus particulièrement à l’utilisation du retour d’expérience comme moyen d’intégration et de développement des connaissances et des compétences des apprentis. Autrement dit à l’utilisation du vécu subjectif en situation de travail comme ressource dans la formation dispensée au centre de formation d’apprentis (CFA). Cet article souligne comment la didactique professionnelle permet de repenser les enjeux des apprentissages au travail et le rôle de l’analyse de l’activité dans le développement de l’expérience des travailleurs. Il s’agit ainsi de contribuer à l’amélioration de la formation des apprentis en prenant comme point de départ la question du développement de leurs compétences au travers d’une meilleure articulation entre la formation et le monde professionnel. C’est également une invitation à l’expérimentation de dispositifs qui améliorent la qualité des formations professionnelles. La réflexion ici engagée répond à des questions vives pour les CFA, les entreprises accueillant les apprentis, les décideurs éducationnels et plus largement les sciences de l’éducation et leur influence sociale.

This article is the result of a reflection on the development of intelligence at work and in vocational training. It focuses primarily on the apprenticeship system in France and more specifically on the use of feedback as a means of integrating and developing apprentices’ knowledge and skills. In other words, the use of subjective experience in work situations as a resource in the training provided at the french apprentice training centre (CFA). This article highlights how vocational didactics makes it possible to rethink the issues involved in on-the-job learning and the role of activity analysis in the development of workers’ experience. The aim is thus to contribute to the improvement of apprentice training by taking as a starting point the issue of developing their skills through a better articulation between training and the professional world. It is also an invitation to experiment with schemes that improve the quality of vocational training. The reflection undertaken here responds to lively questions for the CFAs, companies hosting apprentices, educational decision-makers and, more broadly, education sciences and their social influence.