Le langage et le monde : dissoudre les questions ontologiques ou les résoudre ?
Wolff, Francis
Le langage et le monde : dissoudre les questions ontologiques ou les résoudre ? - 2023.
35
Le « tournant linguistique » (qui va de Russell à Carnap en passant par le Tractatus) est un mouvement philosophique s’efforçant de dissoudre les questions métaphysiques par l’analyse des conditions d’un langage idéal. C’est l’une des deux branches d’un plus vaste « tournant transcendantal » de la philosophie au début du xx e siècle. À ce mouvement, l’auteur oppose sa propres démarche : un « tournant anthropologique de l’ontologie », consistant à résoudre les questions ontologiques en se fondant sur les universaux dialogiques inscrits dans toute langue : parler du monde implique la distinction entre ce dont on parle, ce qu’on en dit, et ceux qui en parlent (ou à qui ils parlent) ? ce qui engage ontologiquement à distinguer des choses, des événements et des personnes. The “linguistic turn” (from Russell through the Tractatus to Carnap) was a philosophical movement that sought to dissolve metaphysical questions by analyzing the conditions of an ideal language. It was one of two branches of a broader “transcendental turn” in philosophy at the beginning of the 20th century. To this movement, the author opposes his own approach: an “anthropological turn of ontology”, which consists in solving ontological issues on the basis of the dialogical universal features embedded in every language: speaking about the world implies the distinction between what we speak about, what we say about it, and those who speak about it (or to whom they speak). This results in some ontological commitments: distinguishing between things, events and persons.
Le langage et le monde : dissoudre les questions ontologiques ou les résoudre ? - 2023.
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Le « tournant linguistique » (qui va de Russell à Carnap en passant par le Tractatus) est un mouvement philosophique s’efforçant de dissoudre les questions métaphysiques par l’analyse des conditions d’un langage idéal. C’est l’une des deux branches d’un plus vaste « tournant transcendantal » de la philosophie au début du xx e siècle. À ce mouvement, l’auteur oppose sa propres démarche : un « tournant anthropologique de l’ontologie », consistant à résoudre les questions ontologiques en se fondant sur les universaux dialogiques inscrits dans toute langue : parler du monde implique la distinction entre ce dont on parle, ce qu’on en dit, et ceux qui en parlent (ou à qui ils parlent) ? ce qui engage ontologiquement à distinguer des choses, des événements et des personnes. The “linguistic turn” (from Russell through the Tractatus to Carnap) was a philosophical movement that sought to dissolve metaphysical questions by analyzing the conditions of an ideal language. It was one of two branches of a broader “transcendental turn” in philosophy at the beginning of the 20th century. To this movement, the author opposes his own approach: an “anthropological turn of ontology”, which consists in solving ontological issues on the basis of the dialogical universal features embedded in every language: speaking about the world implies the distinction between what we speak about, what we say about it, and those who speak about it (or to whom they speak). This results in some ontological commitments: distinguishing between things, events and persons.
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