Peirce et les deux paquets de cartes : les probabilités peuvent-elles être le guide de la vie ?
Gaultier, Benoit
Peirce et les deux paquets de cartes : les probabilités peuvent-elles être le guide de la vie ? - 2017.
14
Grâce à une célèbre expérience de pensée impliquant un choix à effectuer entre deux paquets de cartes, Peirce estime avoir avancé un argument concluant en faveur de la thèse de l’enracinement social de la logique. Puisque cet argument repose sur une conception fréquentiste des probabilités, il va s’agir d’interroger cette conception et de se demander s’il est possible de défendre l’idée qu’il est rationnel pour un individu de fonder ses actions sur des estimations de probabilités sans avoir à endosser la thèse peircienne de l’enracinement social de la logique. Après avoir souligné la réalité du problème soulevé par Peirce grâce à cette expérience de pensée et montré que le fréquentisme ne peut le résoudre, on se demandera si une conception propensionniste des probabilités pourrait y parvenir. Owing to a famous thought experiment implying a choice between two decks of cards, Peirce thought he had provided a conclusive argument showing the social roots of logic. Since that argument is based on a frequentist conception of probabilities, one must question that conception and ask if it is possible to advocate the idea that it is rational for an individual to ground his or her actions upon an estimate of probabilities without endorsing the Peircean thesis of logic’s social roots. After underlining the actuality of the problem raised by Peirce with that thought experiment, and after showing that frequentism cannot solve it, we shall ask if a propensity interpretation of probabilities could succeed.
Peirce et les deux paquets de cartes : les probabilités peuvent-elles être le guide de la vie ? - 2017.
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Grâce à une célèbre expérience de pensée impliquant un choix à effectuer entre deux paquets de cartes, Peirce estime avoir avancé un argument concluant en faveur de la thèse de l’enracinement social de la logique. Puisque cet argument repose sur une conception fréquentiste des probabilités, il va s’agir d’interroger cette conception et de se demander s’il est possible de défendre l’idée qu’il est rationnel pour un individu de fonder ses actions sur des estimations de probabilités sans avoir à endosser la thèse peircienne de l’enracinement social de la logique. Après avoir souligné la réalité du problème soulevé par Peirce grâce à cette expérience de pensée et montré que le fréquentisme ne peut le résoudre, on se demandera si une conception propensionniste des probabilités pourrait y parvenir. Owing to a famous thought experiment implying a choice between two decks of cards, Peirce thought he had provided a conclusive argument showing the social roots of logic. Since that argument is based on a frequentist conception of probabilities, one must question that conception and ask if it is possible to advocate the idea that it is rational for an individual to ground his or her actions upon an estimate of probabilities without endorsing the Peircean thesis of logic’s social roots. After underlining the actuality of the problem raised by Peirce with that thought experiment, and after showing that frequentism cannot solve it, we shall ask if a propensity interpretation of probabilities could succeed.
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