Borders, Concepts and the Representation of Solidarity in the Russo-Swedish Borderlands at the End of the Early Modern Period
Räihä, Antti
Borders, Concepts and the Representation of Solidarity in the Russo-Swedish Borderlands at the End of the Early Modern Period - 2014.
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The purpose of this article is to examine linguistic representations of solidarity in Russia’s borderlands in the Government of Vyborg from the 1740s to the 1810s. The idea of territorial sovereignty and the inviolability of images of national culture is, to a great extent, a product of modern political nationalism. However, researchers studying nationalism have generally agreed that for a long period before the nineteenth century, the European ruling elite’s view of the world had been coloured by something that resembled what we today call nationalism, although none of the Early Modern conglomerate (also known as composite) empires had a true ‘national’ culture. It was common in the Early Modern era to emphasize an exclusive rhetoric in identifying one’s own reference group, although there were also instances of integrative references to the state in ‘pre-national’ Europe. This was also true of its Nordic borderlands. An analysis of local societies ‘from below’ provides a way to find and to identify recurrent concepts and arguments associated with the people’s sense of solidarity. Le but de cet article est d’examiner comment le langage rend compte de la solidarité dans les régions frontières du gouvernement de Vyborg des années 1740 aux années 1810. L’idée de la souveraineté territoriale et du caractère inviolable des représentations de la culture nationale est, dans une large mesure, un produit du nationalisme contemporain. Néanmoins, les chercheurs spécialistes de ce sujet sont généralement d’avis que bien avant le XIXe siècle, la conception du monde des élites dominantes en Europe était imprégnée de quelque chose qui ressemblait à ce qu’on appelle aujourd’hui le nationalisme, bien qu’aucun des empires multinationaux (reconnus comme composites) n’eût de culture véritablement « nationale ». Il était commun à l’époque moderne d’user en abondance d’une rhétorique exclusive pour singulariser son propre groupe d’appartenance. Mais il existait aussi, dans l’Europe « pré-nationale », des discours d’intégration à l’État ; c’était une réalité présente dans les zones frontières du Nord. Une analyse des sociétés locales « par le bas » fournit le moyen de trouver et d’identifier les récurrences de ce type de concepts et d’arguments, que l’on peut associer à la conception populaire de la solidarité.
Borders, Concepts and the Representation of Solidarity in the Russo-Swedish Borderlands at the End of the Early Modern Period - 2014.
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The purpose of this article is to examine linguistic representations of solidarity in Russia’s borderlands in the Government of Vyborg from the 1740s to the 1810s. The idea of territorial sovereignty and the inviolability of images of national culture is, to a great extent, a product of modern political nationalism. However, researchers studying nationalism have generally agreed that for a long period before the nineteenth century, the European ruling elite’s view of the world had been coloured by something that resembled what we today call nationalism, although none of the Early Modern conglomerate (also known as composite) empires had a true ‘national’ culture. It was common in the Early Modern era to emphasize an exclusive rhetoric in identifying one’s own reference group, although there were also instances of integrative references to the state in ‘pre-national’ Europe. This was also true of its Nordic borderlands. An analysis of local societies ‘from below’ provides a way to find and to identify recurrent concepts and arguments associated with the people’s sense of solidarity. Le but de cet article est d’examiner comment le langage rend compte de la solidarité dans les régions frontières du gouvernement de Vyborg des années 1740 aux années 1810. L’idée de la souveraineté territoriale et du caractère inviolable des représentations de la culture nationale est, dans une large mesure, un produit du nationalisme contemporain. Néanmoins, les chercheurs spécialistes de ce sujet sont généralement d’avis que bien avant le XIXe siècle, la conception du monde des élites dominantes en Europe était imprégnée de quelque chose qui ressemblait à ce qu’on appelle aujourd’hui le nationalisme, bien qu’aucun des empires multinationaux (reconnus comme composites) n’eût de culture véritablement « nationale ». Il était commun à l’époque moderne d’user en abondance d’une rhétorique exclusive pour singulariser son propre groupe d’appartenance. Mais il existait aussi, dans l’Europe « pré-nationale », des discours d’intégration à l’État ; c’était une réalité présente dans les zones frontières du Nord. Une analyse des sociétés locales « par le bas » fournit le moyen de trouver et d’identifier les récurrences de ce type de concepts et d’arguments, que l’on peut associer à la conception populaire de la solidarité.
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