Les questions éthiques liées au cancer
Guessous, Nouzha
Les questions éthiques liées au cancer - 2012.
77
Selon de nombreuses données, 90 à 95 % des cas de cancer sont liés à l’environnement et à la qualité de vie, le reste étant corrélé à des prédispositions génétiques. L’exposition au soleil, aux polluants environnementaux et les infections, une mauvaise qualité d’alimentation, l’absence d’activité physique, les habitudes de consommation et les habitudes toxiques sont des facteurs communément associés à la survenue et à la gravité des cancers. Ainsi, les cancers sont considérés comme des « maladies de civilisation ». Dans cette perspective, les questions éthiques soulevées par le cancer touchent à plusieurs, sinon à tous les aspects de l’éthique de la vie, de la santé et de la recherche biomédicale. Comme la vie est le résultat de choix personnels et sociaux, les questions éthiques liées aux cancers sont nombreuses, complexes et parfois graves. L’existence et l’exposition à des facteurs de risque, l’accès à de l’eau et à une alimentation saines sont corrélés avec la situation socioéconomique et interpellent la responsabilité sociale et politique et les modes de gouvernance, y compris en matière de respect et de protection des droits humains. Les choix individuels tels que la consommation de tabac ou d’autres toxiques soulèvent la tension entre le principe d’autonomie et de liberté individuelle, et celui de la responsabilité sociale en matière de gestion des priorités et ressources de la santé publique. L’accès équitable à la prévention et à des soins adaptés sont parmi les déterminants les plus importants du risque, de la sévérité et du pronostic de la maladie, et constituent les facteurs limitants dans les pays en développement, aggravant la vulnérabilité des patients pauvres et marginalisés. Parce que le taux de mortalité des cancers reste élevé, les professionnels de la santé ainsi que la famille des patients atteints de cancer sont confrontés quotidiennement à de graves questions éthiques, du diagnostic à la phase finale de la maladie. Le contenu et le processus d’information du patient et/ou la famille à la découverte de la maladie, puis concernant les alternatives thérapeutiques et leurs effets secondaires par rapport à leur taux de réussite et à leur impact sur la qualité de vie, la gestion de la douleur et la possibilité de recours aux soins palliatifs soulèvent des questions éthiques de première importance. Enfin, la recherche avec des patients atteints de cancer doit prendre en considération des questions éthiques spécifiques. Pour tous ces aspects, les maladies cancéreuses interpellent tous les principes universels de la bioéthique et des droits de l’homme dont les modalités de mise en œuvre dépendent, non seulement, des conditions socioéconomiques mais aussi des contextes culturels. Ces considérations mettent en évidence la nécessité de promouvoir l’éducation à l’éthique des professionnels de santé ainsi que celle des membres des comités d’éthique des centres de soins et traitement des cancers, pour aider les patients, les familles, les professionnels de la santé et les chercheurs dans les processus décisionnels auxquels ils sont confrontés au quotidien.
Les questions éthiques liées au cancer - 2012.
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Selon de nombreuses données, 90 à 95 % des cas de cancer sont liés à l’environnement et à la qualité de vie, le reste étant corrélé à des prédispositions génétiques. L’exposition au soleil, aux polluants environnementaux et les infections, une mauvaise qualité d’alimentation, l’absence d’activité physique, les habitudes de consommation et les habitudes toxiques sont des facteurs communément associés à la survenue et à la gravité des cancers. Ainsi, les cancers sont considérés comme des « maladies de civilisation ». Dans cette perspective, les questions éthiques soulevées par le cancer touchent à plusieurs, sinon à tous les aspects de l’éthique de la vie, de la santé et de la recherche biomédicale. Comme la vie est le résultat de choix personnels et sociaux, les questions éthiques liées aux cancers sont nombreuses, complexes et parfois graves. L’existence et l’exposition à des facteurs de risque, l’accès à de l’eau et à une alimentation saines sont corrélés avec la situation socioéconomique et interpellent la responsabilité sociale et politique et les modes de gouvernance, y compris en matière de respect et de protection des droits humains. Les choix individuels tels que la consommation de tabac ou d’autres toxiques soulèvent la tension entre le principe d’autonomie et de liberté individuelle, et celui de la responsabilité sociale en matière de gestion des priorités et ressources de la santé publique. L’accès équitable à la prévention et à des soins adaptés sont parmi les déterminants les plus importants du risque, de la sévérité et du pronostic de la maladie, et constituent les facteurs limitants dans les pays en développement, aggravant la vulnérabilité des patients pauvres et marginalisés. Parce que le taux de mortalité des cancers reste élevé, les professionnels de la santé ainsi que la famille des patients atteints de cancer sont confrontés quotidiennement à de graves questions éthiques, du diagnostic à la phase finale de la maladie. Le contenu et le processus d’information du patient et/ou la famille à la découverte de la maladie, puis concernant les alternatives thérapeutiques et leurs effets secondaires par rapport à leur taux de réussite et à leur impact sur la qualité de vie, la gestion de la douleur et la possibilité de recours aux soins palliatifs soulèvent des questions éthiques de première importance. Enfin, la recherche avec des patients atteints de cancer doit prendre en considération des questions éthiques spécifiques. Pour tous ces aspects, les maladies cancéreuses interpellent tous les principes universels de la bioéthique et des droits de l’homme dont les modalités de mise en œuvre dépendent, non seulement, des conditions socioéconomiques mais aussi des contextes culturels. Ces considérations mettent en évidence la nécessité de promouvoir l’éducation à l’éthique des professionnels de santé ainsi que celle des membres des comités d’éthique des centres de soins et traitement des cancers, pour aider les patients, les familles, les professionnels de la santé et les chercheurs dans les processus décisionnels auxquels ils sont confrontés au quotidien.
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