Peut-on se désabonner à son inconscient ?
Thamer, Elisabete
Peut-on se désabonner à son inconscient ? - 2019.
39
Une bonne partie du parcours analytique consiste en déchiffrer les manifestations de l’inconscient, ce qui est supposé apporter à l’analysant « le sens de ses symptômes ». Cependant, l’expérience montre que la pratique du seul déchiffrage génère une analyse sans fin, du fait même de la nature de l’inconscient et du langage. Avec les avancées de Lacan sur le réel, la fin de l’analyse peut être envisagée par un autre biais que celui du seul déchiffrage. Une analyse peut-elle assécher l’amour que portait l’analysant à la pratique interprétative ? Une analyse produit-elle un « désabonné à l’inconscient » ? La réponse est non, car il y a le « symptôme fondamental », qui noue inéluctablement le sujet à son inconscient.Ce texte essaye de préciser les changements opérés par l’analyse dans la relation qu’entretient le sujet avec son propre inconscient. Much of the analytic process consists in attempting to decipher the manifestations of the unconscious, which is supposed to bring the analysand to “the meaning of his symptoms”. However, experience has shown that the practice of deciphering alone generates an endless analysis by the very nature of the unconscious and of language. With Lacan’s advances concerning the real, the end of analysis can be envisaged by another means than that of deciphering alone. Can an analysis dry up the analyst’s love of interpretative practice ? Does an analysis produce an “unsubscribing from the unconscious” ? The answer is no, because there is the “fundamental symptom”, which inevitably binds the subject to his unconscious.This text tries to specify the changes made by the analysis in the relation that the subject maintains with its own unconscious.
Peut-on se désabonner à son inconscient ? - 2019.
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Une bonne partie du parcours analytique consiste en déchiffrer les manifestations de l’inconscient, ce qui est supposé apporter à l’analysant « le sens de ses symptômes ». Cependant, l’expérience montre que la pratique du seul déchiffrage génère une analyse sans fin, du fait même de la nature de l’inconscient et du langage. Avec les avancées de Lacan sur le réel, la fin de l’analyse peut être envisagée par un autre biais que celui du seul déchiffrage. Une analyse peut-elle assécher l’amour que portait l’analysant à la pratique interprétative ? Une analyse produit-elle un « désabonné à l’inconscient » ? La réponse est non, car il y a le « symptôme fondamental », qui noue inéluctablement le sujet à son inconscient.Ce texte essaye de préciser les changements opérés par l’analyse dans la relation qu’entretient le sujet avec son propre inconscient. Much of the analytic process consists in attempting to decipher the manifestations of the unconscious, which is supposed to bring the analysand to “the meaning of his symptoms”. However, experience has shown that the practice of deciphering alone generates an endless analysis by the very nature of the unconscious and of language. With Lacan’s advances concerning the real, the end of analysis can be envisaged by another means than that of deciphering alone. Can an analysis dry up the analyst’s love of interpretative practice ? Does an analysis produce an “unsubscribing from the unconscious” ? The answer is no, because there is the “fundamental symptom”, which inevitably binds the subject to his unconscious.This text tries to specify the changes made by the analysis in the relation that the subject maintains with its own unconscious.
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