« Cette semaine, je garde papa ». Dans les séparations dites sereines : quelle charge imaginaire et réelle pour l’enfant ?
Sand, Léa
« Cette semaine, je garde papa ». Dans les séparations dites sereines : quelle charge imaginaire et réelle pour l’enfant ? - 2020.
99
À partir de son écoute de psychanalyste avec des enfants et des adultes, l’auteure s’interroge quant aux aménagements nouveaux de la répartition du temps et des espaces entre les parents séparés et désireux de préserver le lien avec leurs enfants. D’une part, les discours banalisent la séparation en s’appuyant sur une réalité statistique qui témoigne de la fréquence des divorces, d’autre part ils tentent d’atténuer les effets mortifères sur les enfants en déniant la réalité du changement, quel que soit l’aménagement spatio-temporel de la nouvelle configuration familiale. L’enfant est souvent appelé à faire allégeance au fantasme de la continuité, en dépit de la rupture ; à charge pour lui d’assumer la mort d’un projet familial, dans le travail de deuil de la famille. Based on her listening as a psychoanalyst to both children and adults, the author questions the new temporal and spatial arrangements between separated parents seeking to preserve their relationships with their children. On the one hand, discourses trivialise the separation by relying on a statistical reality as expressing the frequency of divorce. On the other hand, they seek to diminish the deadly effects on children, by denying the truth of change, whatever spatio-temporal arrangement the new family configuration adopts. The child often gives allegiance to the phantasy of continuity, regardless of the break-up; it then becomes the child’s responsibility for assuming the demise of the family as a project, in the mourning process for the family.
« Cette semaine, je garde papa ». Dans les séparations dites sereines : quelle charge imaginaire et réelle pour l’enfant ? - 2020.
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À partir de son écoute de psychanalyste avec des enfants et des adultes, l’auteure s’interroge quant aux aménagements nouveaux de la répartition du temps et des espaces entre les parents séparés et désireux de préserver le lien avec leurs enfants. D’une part, les discours banalisent la séparation en s’appuyant sur une réalité statistique qui témoigne de la fréquence des divorces, d’autre part ils tentent d’atténuer les effets mortifères sur les enfants en déniant la réalité du changement, quel que soit l’aménagement spatio-temporel de la nouvelle configuration familiale. L’enfant est souvent appelé à faire allégeance au fantasme de la continuité, en dépit de la rupture ; à charge pour lui d’assumer la mort d’un projet familial, dans le travail de deuil de la famille. Based on her listening as a psychoanalyst to both children and adults, the author questions the new temporal and spatial arrangements between separated parents seeking to preserve their relationships with their children. On the one hand, discourses trivialise the separation by relying on a statistical reality as expressing the frequency of divorce. On the other hand, they seek to diminish the deadly effects on children, by denying the truth of change, whatever spatio-temporal arrangement the new family configuration adopts. The child often gives allegiance to the phantasy of continuity, regardless of the break-up; it then becomes the child’s responsibility for assuming the demise of the family as a project, in the mourning process for the family.
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