Henry James : perspective et géométrie
Lapoujade, David
Henry James : perspective et géométrie - 2006.
38
RésuméIl s’agit, à travers cette analyse, de montrer comment les romans de James obéissent à des règles de composition comparables à celles de la géométrie projective. On ne saurait limiter le perspectivisme de James à la question de la « focalisation » comme le fait la narratologie structurale. Dès lors, l’ensemble de l’œuvre de James s’anime d’un mouvement logique selon des jeux de projection, de dédoublement, de métamorphoses propres à cette géométrie « perspectiviste ». Les personnages sont soumis à des rotations, des torsions qui témoignent d’une véritable physique géométrique. En définitive, ne peut-on pas supposer que l’œuvre de James compose une vaste combinatoire où les récits se répondent les uns aux autres selon la métamorphose continue de certains thèmes centraux ? The purpose of this analysis is to show that James’s novels are governed by compositional rules similar to those of projective geometry. James’s perspectivism exceeds the scope of “focalisation” to which it has been reduced by structural narratology. Indeed, taken as a totality, James’s work is animated by the logic of a motion involving games of projections, splittings, metamorphoses that are typical of this “perspectivist” geometry. Characters are submitted to rotations or torsions which testify to a genuine geometric physics. Ultimately, could not James’s work be regarded as a vast combinatory system in which fictions answer one another according to the continuous metamorphosis of some central themes ?
Henry James : perspective et géométrie - 2006.
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RésuméIl s’agit, à travers cette analyse, de montrer comment les romans de James obéissent à des règles de composition comparables à celles de la géométrie projective. On ne saurait limiter le perspectivisme de James à la question de la « focalisation » comme le fait la narratologie structurale. Dès lors, l’ensemble de l’œuvre de James s’anime d’un mouvement logique selon des jeux de projection, de dédoublement, de métamorphoses propres à cette géométrie « perspectiviste ». Les personnages sont soumis à des rotations, des torsions qui témoignent d’une véritable physique géométrique. En définitive, ne peut-on pas supposer que l’œuvre de James compose une vaste combinatoire où les récits se répondent les uns aux autres selon la métamorphose continue de certains thèmes centraux ? The purpose of this analysis is to show that James’s novels are governed by compositional rules similar to those of projective geometry. James’s perspectivism exceeds the scope of “focalisation” to which it has been reduced by structural narratology. Indeed, taken as a totality, James’s work is animated by the logic of a motion involving games of projections, splittings, metamorphoses that are typical of this “perspectivist” geometry. Characters are submitted to rotations or torsions which testify to a genuine geometric physics. Ultimately, could not James’s work be regarded as a vast combinatory system in which fictions answer one another according to the continuous metamorphosis of some central themes ?
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