L’inconditionnalité de l’accueil des personnes vulnérables à l’épreuve du new public management : le cas des CHRS franciliens
Bruniquel, Marie
L’inconditionnalité de l’accueil des personnes vulnérables à l’épreuve du new public management : le cas des CHRS franciliens - 2025.
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Alors que les conséquences des politiques publiques d’austérité sont de plus en plus visibles dans le domaine de la santé, il est important de décortiquer les logiques de rationalisation qui animent et encadrent actuellement les pratiques professionnelles. Cette tendance largement étudiée à l’hôpital public, touche désormais l’action sociale. Les financements se réduisent, les attentes se transforment en objectifs chiffrés, les subventions deviennent des appels à projets et les maitres-mots deviennent “efficience” et “performance”. Force est de constater que cette acculturation gestionnaire pénètre le monde associatif. Voilà pourquoi l’analyse de la mise en place d’un outil de rationalisation budgétaire dans les Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale d’une grande association du secteur semble pertinente pour saisir les impacts de cette tendance lourde au plus près du terrain. En filigrane, seront repérés dans cet article les paradoxes existants entre une inconditionnalité de l’aide inscrite dans certaines lois telle que celle du 5 mars 2007 instituant le droit au logement opposable (DALO) et la conditionnalité qui, comme nous le verrons, semble au cœur des dispositifs à destination des personnes accompagnées. Ces tensions aujourd’hui internalisées par les établissements pèsent sur les travailleurs sociaux pris dans des injonctions contradictoires peu propices au choix et à l’expression des usagers.
L’inconditionnalité de l’accueil des personnes vulnérables à l’épreuve du new public management : le cas des CHRS franciliens - 2025.
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Alors que les conséquences des politiques publiques d’austérité sont de plus en plus visibles dans le domaine de la santé, il est important de décortiquer les logiques de rationalisation qui animent et encadrent actuellement les pratiques professionnelles. Cette tendance largement étudiée à l’hôpital public, touche désormais l’action sociale. Les financements se réduisent, les attentes se transforment en objectifs chiffrés, les subventions deviennent des appels à projets et les maitres-mots deviennent “efficience” et “performance”. Force est de constater que cette acculturation gestionnaire pénètre le monde associatif. Voilà pourquoi l’analyse de la mise en place d’un outil de rationalisation budgétaire dans les Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale d’une grande association du secteur semble pertinente pour saisir les impacts de cette tendance lourde au plus près du terrain. En filigrane, seront repérés dans cet article les paradoxes existants entre une inconditionnalité de l’aide inscrite dans certaines lois telle que celle du 5 mars 2007 instituant le droit au logement opposable (DALO) et la conditionnalité qui, comme nous le verrons, semble au cœur des dispositifs à destination des personnes accompagnées. Ces tensions aujourd’hui internalisées par les établissements pèsent sur les travailleurs sociaux pris dans des injonctions contradictoires peu propices au choix et à l’expression des usagers.
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