Vie et mort d’un succès pharmaceutique
Eberhart, Joséphine
Vie et mort d’un succès pharmaceutique - 2022.
88
Cet article analyse la trajectoire du Di-Antalvic, antidouleur massivement prescrit par les médecins généralistes au cours des années 2000. Son succès est atypique car porté par un segment dominé de la profession médicale – la médecine générale. L’article montre comment sa prescription s’est imposée au niveau national en pesant sur les représentations de l’agence du médicament, sans le concours de l’industrie pharmaceutique, voire contre elle. Le texte permet également de comprendre pourquoi cette norme prescriptive n’a jamais pu s’imposer à l’échelle européenne au point que le Di-Antalvic a finalement été retiré du marché en 2011. This article analyses the trajectory of Di-Antalvic, a pain killer that was massively prescribed by general practitioners during the 2000’s. Its success is atypical because it was driven by a dominated segment of the medical profession, namely general medicine. The article shows how the prescription of this drug became widespread at a national level, through pressure being put on the French Medical Drugs Agency, but without the support of the pharmaceutical industry, possibly even in opposition to it. The text also explains why this prescriptive standard never came to predominate at a European scale and how the drug was in fact ultimately withdrawn from the market in 2011.
Vie et mort d’un succès pharmaceutique - 2022.
88
Cet article analyse la trajectoire du Di-Antalvic, antidouleur massivement prescrit par les médecins généralistes au cours des années 2000. Son succès est atypique car porté par un segment dominé de la profession médicale – la médecine générale. L’article montre comment sa prescription s’est imposée au niveau national en pesant sur les représentations de l’agence du médicament, sans le concours de l’industrie pharmaceutique, voire contre elle. Le texte permet également de comprendre pourquoi cette norme prescriptive n’a jamais pu s’imposer à l’échelle européenne au point que le Di-Antalvic a finalement été retiré du marché en 2011. This article analyses the trajectory of Di-Antalvic, a pain killer that was massively prescribed by general practitioners during the 2000’s. Its success is atypical because it was driven by a dominated segment of the medical profession, namely general medicine. The article shows how the prescription of this drug became widespread at a national level, through pressure being put on the French Medical Drugs Agency, but without the support of the pharmaceutical industry, possibly even in opposition to it. The text also explains why this prescriptive standard never came to predominate at a European scale and how the drug was in fact ultimately withdrawn from the market in 2011.
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