L’insécurité linguistique : du processus de biographisation à l’émergence du transclasse
Moussion, Frédéric
L’insécurité linguistique : du processus de biographisation à l’émergence du transclasse - 2021.
28
La complexité générée par notre « société du risque » (Beck, 2001) a engendré une mise à l’épreuve permanente des individus, ces derniers étant désormais en proie à une insécurité chronique. À l’heure où les injonctions à la « responsabilisation » font florès, où les individus, soumis à un « impératif biographique » sont sommés d’être ou de devenir « maîtres et possesseurs de l’histoire de leur vie » (Delory-Momberger, 2003, p. 51), nous souhaitons, à travers cet article, tenter d’aborder sous un angle foncièrement différent, la réflexion sur la notion d’insécurité linguistique, en considérant qu’elle ne peut être envisagée comme allant de soi, mais qu’elle se doit d’être questionnée, voire éventuellement redéfinie, à l’aune des processus de biographisation. Nous émettons ainsi l’hypothèse que cette « insécurité agie » (Moreau, 1997), se doit de prendre en compte les écarts vis-à-vis des normes, à travers des phénomènes que nous qualifions d’hypocorrection, ces derniers demeurant la quintessence de la figure du transclasse (Jaquet, 2014). The complexity generated by our « risk society » (Beck, 2001) has led individuals, who are now plagued by chronic insecurity, to undergo a never-ending ordeal. At a time when injunctions to « accountability » are thriving, where individuals, subject to « biographical imperative » are summoned to be or become « masters and owners of his or her life history » (Delory-Momberger, 2003, p. 51), we wish to reflect upon, through this article, the notion of linguistic insecurity, considering that it can not be defined as self-evident but has to be questioned, or even possibly redefined, in the light of biographical processes. We can therefore hypothesized that this « acted insecurity » must take into account deviations from the norm, through phenomena, that we characterize as « hypocorrection », which can be regarded as the epitome of the transclass representation (Jaquet, 2014).
L’insécurité linguistique : du processus de biographisation à l’émergence du transclasse - 2021.
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La complexité générée par notre « société du risque » (Beck, 2001) a engendré une mise à l’épreuve permanente des individus, ces derniers étant désormais en proie à une insécurité chronique. À l’heure où les injonctions à la « responsabilisation » font florès, où les individus, soumis à un « impératif biographique » sont sommés d’être ou de devenir « maîtres et possesseurs de l’histoire de leur vie » (Delory-Momberger, 2003, p. 51), nous souhaitons, à travers cet article, tenter d’aborder sous un angle foncièrement différent, la réflexion sur la notion d’insécurité linguistique, en considérant qu’elle ne peut être envisagée comme allant de soi, mais qu’elle se doit d’être questionnée, voire éventuellement redéfinie, à l’aune des processus de biographisation. Nous émettons ainsi l’hypothèse que cette « insécurité agie » (Moreau, 1997), se doit de prendre en compte les écarts vis-à-vis des normes, à travers des phénomènes que nous qualifions d’hypocorrection, ces derniers demeurant la quintessence de la figure du transclasse (Jaquet, 2014). The complexity generated by our « risk society » (Beck, 2001) has led individuals, who are now plagued by chronic insecurity, to undergo a never-ending ordeal. At a time when injunctions to « accountability » are thriving, where individuals, subject to « biographical imperative » are summoned to be or become « masters and owners of his or her life history » (Delory-Momberger, 2003, p. 51), we wish to reflect upon, through this article, the notion of linguistic insecurity, considering that it can not be defined as self-evident but has to be questioned, or even possibly redefined, in the light of biographical processes. We can therefore hypothesized that this « acted insecurity » must take into account deviations from the norm, through phenomena, that we characterize as « hypocorrection », which can be regarded as the epitome of the transclass representation (Jaquet, 2014).
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