Castlereagh ou la volonté pragmatique
Hicks, Peter
Castlereagh ou la volonté pragmatique - 2015.
4
Robert Stewart, Earl of Castlereagh, a été très maltraité dans l’historiographie. Considéré dans son pays d’origine, en 1798, comme « le Robespierre d’Irlande », les Irlandais l’estimaient pire que Cromwell. Dans ses vers sur l’émeute de juin 1819 réprimée de façon sanglante, le tristement célèbre Peterloo Riot, Percy Bysshe Shelley le comparait carrément au quatrième chevalier de l’apocalypse : « j’ai vu en chemin le meurtre personnifié, il avait le visage de Castlereagh […] et sept dogues le suivaient ». Il était évidemment l’architecte de la réaction caractérisée par le Congrès de Vienne. Et à l’aune des idées du courant Whig, sa politique ne pouvait être considérée qu’avec déception. Pourtant, son pragmatisme n’était pas dépourvu de convictions, comme John Bew l’a récemment montré dans une biographie de 2011. Dans le sillon des recherches de Bew, cet article vise à dégager une image équilibrée pour montrer la personnalité complexe que fut celle de Castlereagh. Robert Stewart, Earl of Castlereagh has had a bad press over the years. Styled the “Robespierre of Ireland” by his fellow countrymen in 1798, he was held by the Irish to be even worse than Cromwell. In the lines Shelley wrote on the bloody suppression of the June riot in Manchester, later known as “Peterloo”, he is even compared with the fourth horseman of the apocalypse: « I met Murder on the way – He had a face like Castlereagh […] seven bloodhounds followed him ». Of course, he was the architect of the reactionary politics typified by the Congress of Vienna. That being said, if you measure Castlereagh with a liberal stick you are naturally going to find him wanting. However, his pragmatism was not deprived of convictions, as John Bew has recently shown in his biography of the statesman of 2011. This paper follows in the wake of Bew’s research, attempting to reveal the complex character that was Castlereagh.
Castlereagh ou la volonté pragmatique - 2015.
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Robert Stewart, Earl of Castlereagh, a été très maltraité dans l’historiographie. Considéré dans son pays d’origine, en 1798, comme « le Robespierre d’Irlande », les Irlandais l’estimaient pire que Cromwell. Dans ses vers sur l’émeute de juin 1819 réprimée de façon sanglante, le tristement célèbre Peterloo Riot, Percy Bysshe Shelley le comparait carrément au quatrième chevalier de l’apocalypse : « j’ai vu en chemin le meurtre personnifié, il avait le visage de Castlereagh […] et sept dogues le suivaient ». Il était évidemment l’architecte de la réaction caractérisée par le Congrès de Vienne. Et à l’aune des idées du courant Whig, sa politique ne pouvait être considérée qu’avec déception. Pourtant, son pragmatisme n’était pas dépourvu de convictions, comme John Bew l’a récemment montré dans une biographie de 2011. Dans le sillon des recherches de Bew, cet article vise à dégager une image équilibrée pour montrer la personnalité complexe que fut celle de Castlereagh. Robert Stewart, Earl of Castlereagh has had a bad press over the years. Styled the “Robespierre of Ireland” by his fellow countrymen in 1798, he was held by the Irish to be even worse than Cromwell. In the lines Shelley wrote on the bloody suppression of the June riot in Manchester, later known as “Peterloo”, he is even compared with the fourth horseman of the apocalypse: « I met Murder on the way – He had a face like Castlereagh […] seven bloodhounds followed him ». Of course, he was the architect of the reactionary politics typified by the Congress of Vienna. That being said, if you measure Castlereagh with a liberal stick you are naturally going to find him wanting. However, his pragmatism was not deprived of convictions, as John Bew has recently shown in his biography of the statesman of 2011. This paper follows in the wake of Bew’s research, attempting to reveal the complex character that was Castlereagh.
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