Psychopédagogie en miroir dans la population avec Déshabilité Intellectuelle Sévère et Autisme Profond (DISAP)
Galli Carminatti, Giuliana
Psychopédagogie en miroir dans la population avec Déshabilité Intellectuelle Sévère et Autisme Profond (DISAP) - 2019.
70
Dans cet exposé nous décrivons une situation clinique « modèle » où la mise en place des soins et le travail pédagogique doivent combattre, pour le maintien d’une qualité de vie acceptable, entre la gravité du syndrome et les règles institutionnelles, théoriquement conçues pour le bien-être de la personne en situation de handicap mais parfois non adaptée à une minorité moins favorisée psychiquement.Notre article a pour but de suggérer une possible – et relativement facile – solution aux situations dans lesquelles les personnes avec Déshabilité Intellectuelle et Autisme Sévères (DIAS) deviennent très difficilement gérables dans le cadre socio-éducationnel et sont donc amenées à vivre de longues hospitalisations en milieu psychiatrique.Nous rappellerons que l’autisme sévère est très difficilement différenciable de la déshabilité mentale sévère/profonde, car la triade autistique (difficulté dans la relation sociale et verbale, difficulté à anticiper et perceptions sensorielles anormales) est présente dans les deux situations. L’autisme sévère touche environs 0,1 % de la population générale et nécessite des soins psycho-éducatifs très importants et un engagement humain et économique très onéreux.C’est dans les situations de difficulté, quand la personne est en crise avec agitation, très grande anxiété et agressions envers soi-même et/ou les autres, situations bien connues des équipes socio-éducatives qui s’occupent de cette population, que la personne d’une part a besoin de se structurer dans une activité, mais d’autre part ne supporte pas la frustration de ne pas y réussir : c’est ici que la psychopédagogie en miroir prend toute sa valeur. In this paper, we describe a “model” clinical situation where the setting of care and the pedagogical work have to struggle, for the preservation of an acceptable quality of life, between the severity of the syndrome and the institutional rules, theoretically conceived for the well-being of the person with disability but sometimes not adapted to a minority of patients less favored psychically.This paper aims to suggest a possible – and relatively easy – solution to situations in which people with Severe Autism and Intellectual Disability (SAID) become very difficult to manage in a socio-educational setting and are therefore bound to live long psychiatric hospitalizations.We stress that severe autism is very difficult to differentiate from severe / profound mental impairment, because the autistic triad (difficulty in social and verbal relation, difficulty in anticipating and abnormal sensory perceptions) is present in both situations. Severe autism affects about 0.1 % of the general population and requires intensive psycho-educational care and a very expensive human and economic investment.These difficult situations where the person is in crisis with agitation, great anxiety and aggression towards oneself and / or others are well known by socio-educational teams caring for this population. It is here, when the person needs on one hand to be structured with an activity, but, on the other hand, does not stand the frustration of not succeeding that the “mirror psychopedagogy” takes all its value.
Psychopédagogie en miroir dans la population avec Déshabilité Intellectuelle Sévère et Autisme Profond (DISAP) - 2019.
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Dans cet exposé nous décrivons une situation clinique « modèle » où la mise en place des soins et le travail pédagogique doivent combattre, pour le maintien d’une qualité de vie acceptable, entre la gravité du syndrome et les règles institutionnelles, théoriquement conçues pour le bien-être de la personne en situation de handicap mais parfois non adaptée à une minorité moins favorisée psychiquement.Notre article a pour but de suggérer une possible – et relativement facile – solution aux situations dans lesquelles les personnes avec Déshabilité Intellectuelle et Autisme Sévères (DIAS) deviennent très difficilement gérables dans le cadre socio-éducationnel et sont donc amenées à vivre de longues hospitalisations en milieu psychiatrique.Nous rappellerons que l’autisme sévère est très difficilement différenciable de la déshabilité mentale sévère/profonde, car la triade autistique (difficulté dans la relation sociale et verbale, difficulté à anticiper et perceptions sensorielles anormales) est présente dans les deux situations. L’autisme sévère touche environs 0,1 % de la population générale et nécessite des soins psycho-éducatifs très importants et un engagement humain et économique très onéreux.C’est dans les situations de difficulté, quand la personne est en crise avec agitation, très grande anxiété et agressions envers soi-même et/ou les autres, situations bien connues des équipes socio-éducatives qui s’occupent de cette population, que la personne d’une part a besoin de se structurer dans une activité, mais d’autre part ne supporte pas la frustration de ne pas y réussir : c’est ici que la psychopédagogie en miroir prend toute sa valeur. In this paper, we describe a “model” clinical situation where the setting of care and the pedagogical work have to struggle, for the preservation of an acceptable quality of life, between the severity of the syndrome and the institutional rules, theoretically conceived for the well-being of the person with disability but sometimes not adapted to a minority of patients less favored psychically.This paper aims to suggest a possible – and relatively easy – solution to situations in which people with Severe Autism and Intellectual Disability (SAID) become very difficult to manage in a socio-educational setting and are therefore bound to live long psychiatric hospitalizations.We stress that severe autism is very difficult to differentiate from severe / profound mental impairment, because the autistic triad (difficulty in social and verbal relation, difficulty in anticipating and abnormal sensory perceptions) is present in both situations. Severe autism affects about 0.1 % of the general population and requires intensive psycho-educational care and a very expensive human and economic investment.These difficult situations where the person is in crisis with agitation, great anxiety and aggression towards oneself and / or others are well known by socio-educational teams caring for this population. It is here, when the person needs on one hand to be structured with an activity, but, on the other hand, does not stand the frustration of not succeeding that the “mirror psychopedagogy” takes all its value.
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