Partons-nous à la retraite trop tôt ?
Lozachmeur, Jean-Marie
Partons-nous à la retraite trop tôt ? - 2002.
41
L’allongement continu de la vie combiné avec le principe de répartition donne lieu à des perspectives sombres quant à l’avenir de nos retraites. Cela suggère un relèvement progressif de l’âge de la retraite contrastant avec la tendance observée ces dernières décennies à une retraite précoce. Pour expliquer cette évolution, on utilise le concept de taxe implicite sur tout prolongement de la vie active. De là à proposer que l’on élimine cette taxe, il y a un pas que d’aucuns n’hésitent pas à franchir. Dans une optimisation de premier rang, c’est certainement possible : il est possible de développer un système de retraite qui soit à la fois redistributif et efficient. Dans une optimisation de second rang, cela n’est pas possible et une certaine subvention à la cessation d’activité précoce est inévitable. C’est ce que montre cet article dans un modèle où l’objectif social est utilitariste et les individus sont caractérisés par un niveau de productivité et un état de santé qui varient des uns aux autres. ARE WE RETIRING EARLY? It is often argued that implicit taxation on continued activity of elderly workers is responsible for the widely observed trend towards early retirement. In a first best world, it is certainly possible to eliminate this taxation and have a social security scheme that is redistributive and efficient at the same time. This paper shows that in a second best world, the optimal policy implies an inducement to retire early. We consider a model where the social objective is utilitarian and where individuals differ both in unobservable productivity and health status. Classification JEL : E62, H23, H55
Partons-nous à la retraite trop tôt ? - 2002.
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L’allongement continu de la vie combiné avec le principe de répartition donne lieu à des perspectives sombres quant à l’avenir de nos retraites. Cela suggère un relèvement progressif de l’âge de la retraite contrastant avec la tendance observée ces dernières décennies à une retraite précoce. Pour expliquer cette évolution, on utilise le concept de taxe implicite sur tout prolongement de la vie active. De là à proposer que l’on élimine cette taxe, il y a un pas que d’aucuns n’hésitent pas à franchir. Dans une optimisation de premier rang, c’est certainement possible : il est possible de développer un système de retraite qui soit à la fois redistributif et efficient. Dans une optimisation de second rang, cela n’est pas possible et une certaine subvention à la cessation d’activité précoce est inévitable. C’est ce que montre cet article dans un modèle où l’objectif social est utilitariste et les individus sont caractérisés par un niveau de productivité et un état de santé qui varient des uns aux autres. ARE WE RETIRING EARLY? It is often argued that implicit taxation on continued activity of elderly workers is responsible for the widely observed trend towards early retirement. In a first best world, it is certainly possible to eliminate this taxation and have a social security scheme that is redistributive and efficient at the same time. This paper shows that in a second best world, the optimal policy implies an inducement to retire early. We consider a model where the social objective is utilitarian and where individuals differ both in unobservable productivity and health status. Classification JEL : E62, H23, H55
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