Le droit international relatif à l’esclavage : de la réglementation du commerce international des captifs au droit universel de ne pas être traité en esclave
Erpelding, Michel
Le droit international relatif à l’esclavage : de la réglementation du commerce international des captifs au droit universel de ne pas être traité en esclave - 2021.
30
Alors que, pendant des siècles, les règles de droit international avaient servi à organiser, à réglementer, voire à pérenniser les pratiques esclavagistes, cette orientation changea au cours des années 1810. Si le droit international antiesclavagiste qui émergea au cours du xixe siècle eut un domaine d’application de plus en plus étendu, il fut également marqué par de profondes contradictions. Fondé sur l’idée à la fois généreuse, discriminatoire et autoritaire de « civilisation », il condamna l’esclavage, jugé « barbare », tout en s’accommodant du travail forcé, jugé « civilisateur ». Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que l’interdiction de l’esclavage intégra le langage plus universel du droit international des droits de l’homme. For centuries, the rules of international law served to organise, regulate and sustain forms of slavery, but this perspective shifted during the 1810s. Whereas the international anti-slavery law which emerged in the 19th century became increasingly far-reaching in its scope of application, it was also characterised by profound contradictions. Based on the generous yet discriminatory and authoritarian idea of “civilisation”, it condemned slavery, which it deemed “barbaric”, while accepting forced labour, seen as “civilising”. It was only after the Second World War that the ban on slavery was incorporated into the more universal language of International Human Rights.
Le droit international relatif à l’esclavage : de la réglementation du commerce international des captifs au droit universel de ne pas être traité en esclave - 2021.
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Alors que, pendant des siècles, les règles de droit international avaient servi à organiser, à réglementer, voire à pérenniser les pratiques esclavagistes, cette orientation changea au cours des années 1810. Si le droit international antiesclavagiste qui émergea au cours du xixe siècle eut un domaine d’application de plus en plus étendu, il fut également marqué par de profondes contradictions. Fondé sur l’idée à la fois généreuse, discriminatoire et autoritaire de « civilisation », il condamna l’esclavage, jugé « barbare », tout en s’accommodant du travail forcé, jugé « civilisateur ». Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que l’interdiction de l’esclavage intégra le langage plus universel du droit international des droits de l’homme. For centuries, the rules of international law served to organise, regulate and sustain forms of slavery, but this perspective shifted during the 1810s. Whereas the international anti-slavery law which emerged in the 19th century became increasingly far-reaching in its scope of application, it was also characterised by profound contradictions. Based on the generous yet discriminatory and authoritarian idea of “civilisation”, it condemned slavery, which it deemed “barbaric”, while accepting forced labour, seen as “civilising”. It was only after the Second World War that the ban on slavery was incorporated into the more universal language of International Human Rights.
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