Youth and the just transition
Mudiriza, Gibson
Youth and the just transition - 2024.
66
Avec l’un des taux de chômage des jeunes les plus élevés au monde, la planification d’une transition juste en Afrique du Sud doit prendre en compte les vulnérabilités de ses cohortes de jeunes, en particulier ceux qui peuvent être qualifiés de non scolarisés, sans emploi ou sans formation. (NEET - d’après la formulation d’usage en anglais). Cet article dresse un profil des jeunes qui ne suivent pas d’études, d’emploi ou de formation (NEET) dans la province de Mpumalanga, la région la plus exposée à la sortie du charbon. À partir des données de l’enquête trimestrielle sur la force de travail (QLFS), du recensement et de l’enquête générale sur les ménages (GHS), nos résultats montrent que la province de Mpumalanga a connu un taux de jeunes NEET de plus de 37 % au cours de la dernière décennie, ce qui représente plus de 638.947 jeunes âgés de 15 à 35 ans, dont près des trois quarts vivent dans des ménages à faible revenu. Contrairement à la croyance populaire, nos résultats réfutent les idées fausses selon lesquelles les jeunes NEET sont désintéressés ou ne veulent pas travailler, puisque plus de 640.000 d’entre eux ont exprimé leur désir de travailler. Cependant, notre analyse révèle également qu’une part importante des jeunes chômeurs NEET sont de nouveaux entrants sur le marché du travail - ce qui signifie qu’ils n’ont jamais travaillé auparavant - qui ont été à la recherche d’un emploi pendant des périodes prolongées de plus de cinq ans. En outre, l’étude identifie des facteurs clés associés au fait d’être NEET, tels que le sexe, le revenu du ménage et l’emploi de l’adulte au sein du ménage. Notamment, le fait d’être une femme et de vivre dans un ménage à faible revenu est apparu comme le facteur le plus influent sur la probabilité d’être NEET parmi les jeunes Noirs de Mpumalanga. Les résultats ont également mis en évidence une dimension sexospécifique prononcée : le fait d’être marié et d’avoir des enfants de moins de sept ans augmente de manière significative la probabilité d’être NEET chez les jeunes femmes noires. Nos résultats soulignent la nécessité d’une approche nuancée dans l’élaboration de politiques et d’interventions ciblées qui répondent aux aspirations des jeunes NEET, compte tenu de l’évolution du paysage du secteur de l’énergie. Dans un pays où l’accès au marché du travail explique la plus grande part des inégalités, ne pas accorder suffisamment d’attention à l’une des populations les plus vulnérables, comme les jeunes NEET, dans le processus de transformation structurelle, ne fera qu’accroître les inégalités socio-économiques. With one of the highest youth unemployment rates in the world, South Africa’s planning for a just transition needs to take into account the vulnerabilities of its youth cohorts, especially those that can be qualified as not in education, employment or training. This paper provides a profile of young people not in education, employment, or training (NEET) in Mpumalanga province, the region with the highest exposure to the coal exit. Using data from the Quarterly Labour Force Survey (QLFS), the Census and the General Household Survey (GHS), our findings show that Mpumalanga has had a NEET youth rate of over 37% for the past decade – representing over 638 947 young people between the ages of 15 to 35, with almost three-quarters of them living in income-poor households. Contrary to popular belief, our findings dispel the misconceptions that young NEETs are disinterested or unwilling to work, as more than 640.000 of these youth expressed wanting to work. However, our analysis also reveals that a significant portion of unemployed young NEETs are new entrants to the labour market – meaning they have never worked before - who have been persistently searching for employment for extended periods of more than five years. Additionally, the study identifies key factors associated with being NEET, such as gender, household income and household adult employment. Notably, being female and living in income-poor households emerged as the factors most influential on the likelihood of being NEET among Black youths in Mpumalanga. The results also highlighted a pronounced gender dimension; being married and having children under the age of seven significantly elevated the probability of being NEET among Black female youths. Our findings underscore the need for a nuanced approach in developing targeted policies and interventions that align with NEET youth aspirations, considering the evolving landscape of the energy sector. In a country where access to the labour market explains the highest share of inequality, not giving enough focus to one of the most vulnerable populations such as the NEET youth in the process of a structural transformation will only increase socioeconomic inequalities.
Youth and the just transition - 2024.
66
Avec l’un des taux de chômage des jeunes les plus élevés au monde, la planification d’une transition juste en Afrique du Sud doit prendre en compte les vulnérabilités de ses cohortes de jeunes, en particulier ceux qui peuvent être qualifiés de non scolarisés, sans emploi ou sans formation. (NEET - d’après la formulation d’usage en anglais). Cet article dresse un profil des jeunes qui ne suivent pas d’études, d’emploi ou de formation (NEET) dans la province de Mpumalanga, la région la plus exposée à la sortie du charbon. À partir des données de l’enquête trimestrielle sur la force de travail (QLFS), du recensement et de l’enquête générale sur les ménages (GHS), nos résultats montrent que la province de Mpumalanga a connu un taux de jeunes NEET de plus de 37 % au cours de la dernière décennie, ce qui représente plus de 638.947 jeunes âgés de 15 à 35 ans, dont près des trois quarts vivent dans des ménages à faible revenu. Contrairement à la croyance populaire, nos résultats réfutent les idées fausses selon lesquelles les jeunes NEET sont désintéressés ou ne veulent pas travailler, puisque plus de 640.000 d’entre eux ont exprimé leur désir de travailler. Cependant, notre analyse révèle également qu’une part importante des jeunes chômeurs NEET sont de nouveaux entrants sur le marché du travail - ce qui signifie qu’ils n’ont jamais travaillé auparavant - qui ont été à la recherche d’un emploi pendant des périodes prolongées de plus de cinq ans. En outre, l’étude identifie des facteurs clés associés au fait d’être NEET, tels que le sexe, le revenu du ménage et l’emploi de l’adulte au sein du ménage. Notamment, le fait d’être une femme et de vivre dans un ménage à faible revenu est apparu comme le facteur le plus influent sur la probabilité d’être NEET parmi les jeunes Noirs de Mpumalanga. Les résultats ont également mis en évidence une dimension sexospécifique prononcée : le fait d’être marié et d’avoir des enfants de moins de sept ans augmente de manière significative la probabilité d’être NEET chez les jeunes femmes noires. Nos résultats soulignent la nécessité d’une approche nuancée dans l’élaboration de politiques et d’interventions ciblées qui répondent aux aspirations des jeunes NEET, compte tenu de l’évolution du paysage du secteur de l’énergie. Dans un pays où l’accès au marché du travail explique la plus grande part des inégalités, ne pas accorder suffisamment d’attention à l’une des populations les plus vulnérables, comme les jeunes NEET, dans le processus de transformation structurelle, ne fera qu’accroître les inégalités socio-économiques. With one of the highest youth unemployment rates in the world, South Africa’s planning for a just transition needs to take into account the vulnerabilities of its youth cohorts, especially those that can be qualified as not in education, employment or training. This paper provides a profile of young people not in education, employment, or training (NEET) in Mpumalanga province, the region with the highest exposure to the coal exit. Using data from the Quarterly Labour Force Survey (QLFS), the Census and the General Household Survey (GHS), our findings show that Mpumalanga has had a NEET youth rate of over 37% for the past decade – representing over 638 947 young people between the ages of 15 to 35, with almost three-quarters of them living in income-poor households. Contrary to popular belief, our findings dispel the misconceptions that young NEETs are disinterested or unwilling to work, as more than 640.000 of these youth expressed wanting to work. However, our analysis also reveals that a significant portion of unemployed young NEETs are new entrants to the labour market – meaning they have never worked before - who have been persistently searching for employment for extended periods of more than five years. Additionally, the study identifies key factors associated with being NEET, such as gender, household income and household adult employment. Notably, being female and living in income-poor households emerged as the factors most influential on the likelihood of being NEET among Black youths in Mpumalanga. The results also highlighted a pronounced gender dimension; being married and having children under the age of seven significantly elevated the probability of being NEET among Black female youths. Our findings underscore the need for a nuanced approach in developing targeted policies and interventions that align with NEET youth aspirations, considering the evolving landscape of the energy sector. In a country where access to the labour market explains the highest share of inequality, not giving enough focus to one of the most vulnerable populations such as the NEET youth in the process of a structural transformation will only increase socioeconomic inequalities.
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