Y a-t-il un sublime de l’utile ?

Saint Girons, Baldine

Y a-t-il un sublime de l’utile ? - 2017.


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En 1746, Charles Batteux refusait encore de considérer l’architecture comme un des beaux-arts. Aussi bien la regroupa-t-il avec l’éloquence dans la classe des arts de la commodité ou des arts du service. Autant dire que l’entrée de l’architecture dans la nouvelle science qui allait devenir l’esthétique n’allait aucunement de soi. Et ce n’est donc pas étonnant si, aujourd’hui encore, l’architecture oblige à repenser l’esthétique en remettant en cause les idées de beau et de sublime, de contemplation désintéressée, d’espace fictif ou de plaisir esthétique. Le beau lui-même frappe par son ambivalence. Objet d’enthousiasme et d’amour, il est également source de déception en tant que simple phénomène de surface et de tromperie lorsque lui manque la solidité de l’utile. Si les liens de l’architecture au beau ont été à ce point mis en question, pourrait-on créditer l’art d’édifier de sublime en adoptant une solution tierce entre la revendication d’un fonctionnalisme exacerbé et l’apologie d’une architecture sublime, exclusive de l’utile ? Bref, faut-il aller jusqu’au bout de la réversion utilitariste, conçue par Hegel comme un « résultat » de l’ Aufklärung, et prôner, sous certaines conditions, un sublime de l’utile qui nous reconduise au réel, sans sombrer dans l’abstraction de l’inconstructible ou la dangerosité de l’inquiétant ?

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