Sigi mon amour, ci-gît l'amour
Barreau, Jean-Jacques
Sigi mon amour, ci-gît l'amour - 2005.
27
«L’amour est le mal du pays». En reprenant, dans Malaise dans la culture, cette «plaisanterie», Freud articule l’amour à la nostalgie du ventre maternel et au fantasme du paradis perdu recouvrant de son voile l’impossibilité de l’unité narcissique et la radicale altérité de l’autre sexe. L’amour est-il du même ou de l’autre? Est-il conservateur ou porte-t-il en lui une puissance de transformation? Freud est resté nostalgique des paysages fleuris de Freiberg, sa ville natale, associés à l’amour d’une jeune mère et à la sexualité infantile. Il y retourne chaque fois que son amour, qui se tourne rapidement vers la recherche et la psychanalyse, le conduit aux portes de l’incertitude. Car l’événement de l’inconnu n’est possible que sur ce fonds de mémoire, source des représentations de désir et garantie d’une permanence identificatoire. Sigi My love, Here Lies My Love. ‘Love is like home sickness.’By picking up on this ‘witticism’, Freud likens love to the nostalgia for foetal life and the fantasy of a lost paradise that veils the impossibility of Narcissistic unity and the radical Otherness of the opposite sex. Is love the love of the same or the love of the other ? Does love conserve or is it a powerful force behind transformation ? Freud always felt nostalgia for the verdant landscapes of Freiberg, the town he was born in, and this he associated with the love for a young mother and infant sexuality. He went back there every time that his love, that rapidly took the direction of research and psychoanalysis, led him into uncertainty. For the sudden emergence of the unknown is only possible against the backdrop of memory, from which spring representations of desire and which guarantees the stability of identification.
Sigi mon amour, ci-gît l'amour - 2005.
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«L’amour est le mal du pays». En reprenant, dans Malaise dans la culture, cette «plaisanterie», Freud articule l’amour à la nostalgie du ventre maternel et au fantasme du paradis perdu recouvrant de son voile l’impossibilité de l’unité narcissique et la radicale altérité de l’autre sexe. L’amour est-il du même ou de l’autre? Est-il conservateur ou porte-t-il en lui une puissance de transformation? Freud est resté nostalgique des paysages fleuris de Freiberg, sa ville natale, associés à l’amour d’une jeune mère et à la sexualité infantile. Il y retourne chaque fois que son amour, qui se tourne rapidement vers la recherche et la psychanalyse, le conduit aux portes de l’incertitude. Car l’événement de l’inconnu n’est possible que sur ce fonds de mémoire, source des représentations de désir et garantie d’une permanence identificatoire. Sigi My love, Here Lies My Love. ‘Love is like home sickness.’By picking up on this ‘witticism’, Freud likens love to the nostalgia for foetal life and the fantasy of a lost paradise that veils the impossibility of Narcissistic unity and the radical Otherness of the opposite sex. Is love the love of the same or the love of the other ? Does love conserve or is it a powerful force behind transformation ? Freud always felt nostalgia for the verdant landscapes of Freiberg, the town he was born in, and this he associated with the love for a young mother and infant sexuality. He went back there every time that his love, that rapidly took the direction of research and psychoanalysis, led him into uncertainty. For the sudden emergence of the unknown is only possible against the backdrop of memory, from which spring representations of desire and which guarantees the stability of identification.
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