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La signature dans le tableau aux XVIIe et XVIIIe siècles : identité, réputation et marché de l'art

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2008. Ressources en ligne : Abrégé : RésuméSouvent associée à l’avènement du marché de l’art et à l’émergence d’une figure singulière et saturnienne de l’artiste, l’histoire de la signature dans le tableau reste pourtant mal connue. Cet article propose de poser les bases d’une réflexion générale sur les pratiques de la signature chez les peintres français de l’époque moderne. Tout d’abord, on verra que la signature ne s’oppose pas au monde de l’artisanat et appartient, bien au contraire, aux traditions corporatives anciennes des artisans d’art qui marquent leur production. Au XVIIIe siècle, le développement du marché et l’aura nouvelle du nom du peintre favorisent la diffusion de la signature dans les tableaux : forts de leur réputation, les peintres à la mode comme François Boucher ou Joseph Vernet utilisent leur nom pour valoriser leur production. La diffusion de la signature cursive liée au marché marque alors l’appauvrissement des formes de la signature. Si elle devient une convention dans l’espace pictural, la signature est aussi investie d’une signification politique et identitaire nouvelle au moment de la Révolution française, en particulier chez Jacques-Louis David, qui lui redonne une place centrale dans l’interprétation générale de l’œuvre. Les usages politiques du nom s’articulent, de manière exemplaire dans son œuvre, à la valeur économique de la signature et à une réflexion identitaire renouvelée.Abrégé : The painter’s signature is often associated with the birth of the art market and the emergence of the romantic myth of the artist. But its history, both in terms of practices and representations, has never really been charted. In this article, I propose to sketch a general outline of the practices linked to artists signing their works in the 17th and 18th centuries. The painter’s signature is not opposed to the world of craftsmanship, as often thought: on the contrary it is derived from the ancient tradition of guilds (goldsmiths, cabinet makers, engravers). In the 18th century, the birth of the art market and the new magic of the artist’s name promoted the signature as a new convention in the pictorial space: fashionable painters, such as Joseph Vernet and François Boucher, used their names and signatures to give value to their productions. This spread of cursive signatures was accompanied by a simplification in the forms of signatures. At the time of the French Revolution, signatures became, as in the works of Jacques-Louis David, a site where social and political identities were constructed, which contributed to give them a central place in the general interpretation of the work of art.
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RésuméSouvent associée à l’avènement du marché de l’art et à l’émergence d’une figure singulière et saturnienne de l’artiste, l’histoire de la signature dans le tableau reste pourtant mal connue. Cet article propose de poser les bases d’une réflexion générale sur les pratiques de la signature chez les peintres français de l’époque moderne. Tout d’abord, on verra que la signature ne s’oppose pas au monde de l’artisanat et appartient, bien au contraire, aux traditions corporatives anciennes des artisans d’art qui marquent leur production. Au XVIIIe siècle, le développement du marché et l’aura nouvelle du nom du peintre favorisent la diffusion de la signature dans les tableaux : forts de leur réputation, les peintres à la mode comme François Boucher ou Joseph Vernet utilisent leur nom pour valoriser leur production. La diffusion de la signature cursive liée au marché marque alors l’appauvrissement des formes de la signature. Si elle devient une convention dans l’espace pictural, la signature est aussi investie d’une signification politique et identitaire nouvelle au moment de la Révolution française, en particulier chez Jacques-Louis David, qui lui redonne une place centrale dans l’interprétation générale de l’œuvre. Les usages politiques du nom s’articulent, de manière exemplaire dans son œuvre, à la valeur économique de la signature et à une réflexion identitaire renouvelée.

The painter’s signature is often associated with the birth of the art market and the emergence of the romantic myth of the artist. But its history, both in terms of practices and representations, has never really been charted. In this article, I propose to sketch a general outline of the practices linked to artists signing their works in the 17th and 18th centuries. The painter’s signature is not opposed to the world of craftsmanship, as often thought: on the contrary it is derived from the ancient tradition of guilds (goldsmiths, cabinet makers, engravers). In the 18th century, the birth of the art market and the new magic of the artist’s name promoted the signature as a new convention in the pictorial space: fashionable painters, such as Joseph Vernet and François Boucher, used their names and signatures to give value to their productions. This spread of cursive signatures was accompanied by a simplification in the forms of signatures. At the time of the French Revolution, signatures became, as in the works of Jacques-Louis David, a site where social and political identities were constructed, which contributed to give them a central place in the general interpretation of the work of art.

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