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RésuméLa loi de la réforme de l’assurance maladie d’août 2004 (« médecin traitant ») cherche à améliorer l’usage des médicaments, notamment en luttant contre le risque iatrogène. Cette étude porte sur la manière dont les médecins généralistes relayent dans leur pratique cette politique publique. Cinq cent vingt-huit médecins généralistes de la région PACA ont participé à une enquête téléphonique. Le questionnaire évaluait leur implication dans l’information des patients sur les risques liés à l’automédication et sur la prévention des iatrogénies médicamenteuses. On constate que le repérage des effets iatrogènes est bien intégré dans les pratiques (87,3 % des médecins généralistes la font fréquemment), mais que l’information sur les risques de l’automédication est moins suivie (46,1 %). Les généralistes exerçant en commune rurale sont plus réguliers dans le repérage du risque iatrogénique que leurs confrères urbains. Le manque de temps et la surcharge de travail semblent entraver fortement l’engagement des médecins dans ce type d’actions de prévention, ainsi que le problème de la coordination entre prescripteurs.

Evaluation of general practitioners’ involvement in the appropriate and good use of prescription drugsPublic health policy is committed to support best practice and the good use of prescription drugs. The law passed in August 2004 to reform social health insurance aims to improve the use, consumption and prescription of medication, essentially to fight against the iatrogenic risk due to drug interaction. The study analyses how general practitioners translate this health policy into practice. 528 general practitioners (GPs) in South-Eastern France participated in a telephone-survey. The questionnaire’s objective was to assess GPs’ involvement in providing information to patients on the risks of self-medication and on the prevention of drug iatrogenicity. Results show that the identification of drug iatrogenicity is well integrated into practice (87,3% of GPs report doing it frequently), although giving information to patients about risks of self-medication is less regular (46%). Rural GPs are more involved in identifying iatrogenic risks rather than their urban counterparts. Heavy workloads, and lack of time and coordination between prescribing doctors seem to be factors which emerge as strongly hindering GPs’ involvement into this type of prevention.