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Les photographies retrouvées de la Casa Susanna

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2018. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Un lot de trois-cent-quarante photographies est découvert dans un marché aux puces de New-York en 2004. Sur ces vieux clichés d’amateurs, pris entre la fin des années 1950 et la fin des années 1960, il n’y a que des hommes travestis en femme. Mais ce sont des « femmes » ordinaires, comme on en voit dans tous les albums de photographies familiales. Ces photographies retrouvées sont la partie immergée d’un vaste réseau clandestin d’hommes mariés, bons pères de famille et bons patriotes. Ils font partie de la classe moyenne blanche américaine. Ils incarnent le rêve américain. Et son cauchemar. Parce que l’Amérique de ces années là, c’est l’Amérique de la guerre froide qui censure, réprime, exclue et traque toutes les désobéissances aux injonctions normatives. Malgré les risques, ces hommes se sont écrits, rencontrés et structurés autour d’un journal clandestin. Ils ont refusé de se soumettre au culte d’une virilité archaïque et ils ont transgressé les prescriptions de genre. Ils se sont construits une identité collective singulière et unique grâce à la photographie. Cette archive visuelle incomparable et rare témoigne d’une véritable sous-culture transgenre qui s’inscrit dans l’histoire politique des minorités sexuelles américaines de l’après-guerre.Abrégé : The Recovery of Casa Susanna’s photographsIn 2004, three hundred and forty photographs were found in a New York’s flea market. On these old snapshots, dated from the late 1950s to the late 1960s, men are smiling to the camera but they’re dressed in women’s attire. They enact an ordinary woman, the same one we see in all family photo albums. These recovered photographs are only a small part of a huge underground cross-dressers network of married men, good fathers and good patriots. They belong to the American white middle-class. They embody the American dream. And its nightmare. Because America was, at the time, the Cold War America, anyone who would disobey the normative order would be implacably banned, repressed, excluded and hunted down. Despite the risks, these men wrote to each other, met regularly and organized themselves around a secret magazine. They refused to submit to the cult of ideal manliness and they transgressed the normative prescriptions of gender. They have created a singular and unique collective identity through photography. This rare visual archive is incomparable because it provides insights into a transgender subculture that fully belongs to the political history of US post-war sexual minorities.
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Un lot de trois-cent-quarante photographies est découvert dans un marché aux puces de New-York en 2004. Sur ces vieux clichés d’amateurs, pris entre la fin des années 1950 et la fin des années 1960, il n’y a que des hommes travestis en femme. Mais ce sont des « femmes » ordinaires, comme on en voit dans tous les albums de photographies familiales. Ces photographies retrouvées sont la partie immergée d’un vaste réseau clandestin d’hommes mariés, bons pères de famille et bons patriotes. Ils font partie de la classe moyenne blanche américaine. Ils incarnent le rêve américain. Et son cauchemar. Parce que l’Amérique de ces années là, c’est l’Amérique de la guerre froide qui censure, réprime, exclue et traque toutes les désobéissances aux injonctions normatives. Malgré les risques, ces hommes se sont écrits, rencontrés et structurés autour d’un journal clandestin. Ils ont refusé de se soumettre au culte d’une virilité archaïque et ils ont transgressé les prescriptions de genre. Ils se sont construits une identité collective singulière et unique grâce à la photographie. Cette archive visuelle incomparable et rare témoigne d’une véritable sous-culture transgenre qui s’inscrit dans l’histoire politique des minorités sexuelles américaines de l’après-guerre.

The Recovery of Casa Susanna’s photographsIn 2004, three hundred and forty photographs were found in a New York’s flea market. On these old snapshots, dated from the late 1950s to the late 1960s, men are smiling to the camera but they’re dressed in women’s attire. They enact an ordinary woman, the same one we see in all family photo albums. These recovered photographs are only a small part of a huge underground cross-dressers network of married men, good fathers and good patriots. They belong to the American white middle-class. They embody the American dream. And its nightmare. Because America was, at the time, the Cold War America, anyone who would disobey the normative order would be implacably banned, repressed, excluded and hunted down. Despite the risks, these men wrote to each other, met regularly and organized themselves around a secret magazine. They refused to submit to the cult of ideal manliness and they transgressed the normative prescriptions of gender. They have created a singular and unique collective identity through photography. This rare visual archive is incomparable because it provides insights into a transgender subculture that fully belongs to the political history of US post-war sexual minorities.

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