Eau potable, assainissement et risque de maladies diarrhéiques dans la Communauté Urbaine de Nouakchott, Mauritanie
Type de matériel :
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Introduction : L’eau potable et l’assainissement constituent deux facteurs de santé publique liés de manière inextricable surtout dans la ville de Nouakchott où l’insuffisance de ces services conduit à une multitude de recours et de pratiques d’hygiène mettant en jeu un système socio-écologique complexe avec un risque accru de transmission de maladies hydriques (diarrhée, choléra, etc.). Méthodes : Ainsi, cette contribution analyse l’impact du système socio-écologique sur le développement des maladies diarrhéiques par une utilisation de données socio-environnementales et épidémiologique provenant de sources diverses (enquêtes nationales et registres de consultation). Résultats : Dans l’ensemble, les résultats montrent que seuls 25,6 % des ménages ont accès à des sources d’eau potable tandis que 69,8 % des habitants disposent de latrines améliorées. Les conditions environnementales expliquent le niveau de la morbidité diarrhéique qui se situe à 12,8 % à l’échelle urbaine avec une distribution spatiale inégale montrant des communes moins touchées comme Tevragh Zeina (9,1 %) et des municipalités plus affectées comme Sebkha (19,1 %). La distribution selon les catégories d’âge montre que les enfants de moins de cinq ans sont les plus affectés (51,7 %) suivis des personnes âgées de plus de 14 ans (34,2 %). L’analyse de corrélation entre les variables socio-économiques, environnementales et épidémiologiques révèle un certain nombre d’associations significatives : consommation d’eau non traitée et diarrhée (R = 0,429) ; collection d’eaux usées et survenue de diarrhée ; existence de latrine améliorée et réduction du risque diarrhéique (R = 0,402). Discussion : Dès lors, l’exposition aux maladies diarrhéiques à travers le prisme de l’eau et de l’assainissement pose un véritable problème de santé publique qui requiert une approche systémique et intégrée pour améliorer l’hygiène du milieu.
Water, sanitation and diarrheal risk in Nouakchott Urban Community, Mauritania Introduction: Drinking water and sanitation are two factors of inter-linked inextricably public health especially in the city of Nouakchott where the low availability of these services leads to a multitude of use and hygiene practices involving a complex socio-ecological system with an increased risk of waterborne diseases transmission (diarrhea, cholera, etc.). Methods: Thus, this contribution analyzes the impact of socio-ecological system on the development of diarrheal diseases by using socio-environmental and epidemiological data from various sources (national surveys and registries consultation). Results: Overall, the results show that only 25.6% of households have access to drinking water sources while 69.8% of the populations dispose improved latrines. Hence, the weakness in environmental sanitation conditions explains the level of diarrheal morbidity averring 12.8% at the urban level, with an unequal spatial distribution showing less affected communes such as Tevragh Zeina (9.1%) and municipalities more affected like Sebkha (19.1%). The distribution according to the age categories shows that children under 5 years are the most affected with 51.7% followed by people aged over 14 with 34.2%. The correlation analysis between socio-economic, environmental and epidemiological variables reveals a number of significant associations: untreated water consumption and diarrhea (R = 0.429); collection of wastewater and occurrence of diarrhea ; existence of improved latrine and reduction of diarrheal risk (R = 0.402). Discussion: Therefore, exposure to diarrheal diseases through the prism of water and sanitation is a real public health problem that requires a systemic and integrated approach to improving environmental health.
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