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Introduction : L’appendicite est bien connue par la population générale et médicale. Pourtant, en France, les taux de recours à l’appendicectomie chez l’enfant varient d’un facteur 1 à 4 selon les départements. But de l’étude : Cette étude a permis de comparer, en fonction du département de scolarisation, les représentations et les attitudes des parents face à la douleur abdominale de l’enfant et leur recours au système de soins. Nous avons sélectionné trois départements, correspondant chacun à une des tranches de taux d’intervention en France selon le rapport de la Dress de 2012 : la Meurthe-et-Moselle, dont le taux est situé entre 15,65 et 23,48/10 000 habitants, la Seine-et-Marne, située entre 23,48 et 31,30/10 000 et le Jura, supérieur à 31/10 000. Résultats : Au total, 797 questionnaires ont pu être exploités (45,2 %). Les parents répondaient différemment selon le département. Les Jurassiens, et dans une moindre mesure les Seine-et-Marnais, étaient ceux ayant le plus fréquemment vécu une appendicectomie. Les parents issus de ces deux départements à fort taux d’appendicectomie pensaient davantage à une appendicite aiguë devant une douleur abdominale et craignaient moins l’appendicectomie. Ils étaient également plus favorables au traitement chirurgical que les parents vivant en Meurthe-et-Moselle. Conclusion : L’état des connaissances, les représentations parentales et le recours au système de soins sont des facteurs pouvant influer sur la prise en charge médicale et peuvent en partie expliquer les variations de taux de recours à l’appendicectomie au sein du territoire français. La diffusion de cette connaissance aux médecins pourrait permettre de mieux appréhender les différents profils de patients et de les rassurer au besoin, afin d’amenuiser ces facteurs d’influence sur les pratiques.

Introduction: Appendicitis is well known by the general and medical population. Yet, the number of appendectomies varies by a factor of one to four depending on French departments. Purpose of research: This study aimed to compare, according to French schooling departments, the representations and attitudes of parents facing abdominal pain of their children, and their use of health care system. We selected three departments which have different proportions of use of appendectomy according to the DRESS’s rapport of 2014. Meurthe-et-Moselle’s rank is between 15.65 and 23.48/10 000 people, Seine-et-Marne’s rank is between 23.48 and 31.30/10 000, and Jura’s rank is superior to 31/10 000. Results: 797 questionnaires were analyzed (45.2%). Significant differences exist in the answers of the three departments. Residents of the Jura region and, in a lesser measure, Seine-et-Marnaises answered differently than Meurthe-et-Mosellanses. The first two were the populations who experienced the most appendectomies and the Meurthe-et-Mosellanses the least. Parents who lived in departments of high rank of appendectomy thought more of acute appendicitis when confronted with their children’s abdominal pain, and feared less of appendectomy. They were also more in favor of surgical treatment than parents from Meurthe-et-Moselle. Conclusion: Knowledge, attitude and use of health care system seem to influence management of acute appendicitis in children’s population and can explain, at least partially, the variations of the appendectomy rate in France. Targeted information for physicians may improve the understanding of patients and reassure them if needed in the purpose of reducing this factor of influence of practices.