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Une société de classes moyennes ? Le cas de la société suisse contemporaine

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2010. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Résumé Depuis les années 1980, la sociologie a connu une résurgence des thèses du déclin des classes sociales qui a provoqué d’importants débats. En matière d’évolution de la structure de classe plus particulièrement, le débat se focalise sur les thèses dites de la « moyennisation » de la société et de l’« aspiration vers le haut ». Dans ce cadre, la société (postindustrielle) serait désormais constituée d’une vaste classe moyenne tendant à provoquer une dissolution générale des frontières de classes. Cet article est une contribution empirique à ce débat et porte, plus précisément, sur l’évolution de la société suisse contemporaine. A priori, le cas suisse peut sembler favorable aux thèses du déclin des classes sociales. En effet, en comparaison européenne, la Suisse connaît un secteur des services supérieur à la moyenne, un chômage inférieur à celle-ci ou encore un niveau de rémunération supérieur à la moyenne ; tous phénomènes souvent mis en avant pour expliquer le déclin affirmé des classes sociales. Afin d’évaluer les thèses sous revue, une série d’hypothèses ont été formulées au sujet de l’évolution de la division du travail (mesurée selon la classification internationale des professions) d’une part, de la structure de classe (approchée par les catégories socioprofessionnelles helvétiques) d’autre part. L’analyse se base sur des données secondaires, ce qui implique une dépendance vis-à-vis des pratiques des institutions « productrices ». Malgré ces limitations méthodologiques, l’analyse montre que – au moins prises comme un tout cohérent – les thèses du déclin des classes sociales sont réfutées dans le cas, pourtant favorable en principe, de la société suisse contemporaine. Ainsi, entre autres, cette dernière s’avère n’être pas plus une société de classes moyennes que de classes populaires ; ce qui la rapproche d’ailleurs de nombreuses sociétés européennes.Abrégé : Since the eighties, sociology has experienced a resurgence of theories of the decline of social class that has caused major debates. Regarding the development of the class structure in particular, the debate focuses on the so-called theses of a « middle-class » society and an « up-grading » society. In this framework, (postindustrial) society is supposed to be constituted by a large middle class that tends to provoke a general dissolution of class boundaries. This paper is an empirical contribution to this debate and is specifically concerned with recent developments within the Swiss society. A priori, the Swiss case appears to be suited for the thesis of the decline of social class. Indeed, compared with other European societies, Switzerland is characterized by a service sector higher than the average, unemployment below the latter, and a pay level higher than the mean; all phenomena often advanced to explain the asserted decline of social class. In order to evaluate the theses under consideration, hypotheses were formulated concerning the evolution of the division of labor (measured by the international standard classification of occupations), the development of the class structure (measured by Swiss socio-professional categories). The study is based on secondary data analysis, which implies a dependence towards the « producing » institutions. Despite these methodological limitations, analysis shows that – at least taken as a whole – the theories of the decline of social class are refuted in the case, even though favorable in principle, of the contemporary Swiss society. Thus, among others, the latter is not more of a middle class than a working class society, making it similar to many European societies.
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Résumé Depuis les années 1980, la sociologie a connu une résurgence des thèses du déclin des classes sociales qui a provoqué d’importants débats. En matière d’évolution de la structure de classe plus particulièrement, le débat se focalise sur les thèses dites de la « moyennisation » de la société et de l’« aspiration vers le haut ». Dans ce cadre, la société (postindustrielle) serait désormais constituée d’une vaste classe moyenne tendant à provoquer une dissolution générale des frontières de classes. Cet article est une contribution empirique à ce débat et porte, plus précisément, sur l’évolution de la société suisse contemporaine. A priori, le cas suisse peut sembler favorable aux thèses du déclin des classes sociales. En effet, en comparaison européenne, la Suisse connaît un secteur des services supérieur à la moyenne, un chômage inférieur à celle-ci ou encore un niveau de rémunération supérieur à la moyenne ; tous phénomènes souvent mis en avant pour expliquer le déclin affirmé des classes sociales. Afin d’évaluer les thèses sous revue, une série d’hypothèses ont été formulées au sujet de l’évolution de la division du travail (mesurée selon la classification internationale des professions) d’une part, de la structure de classe (approchée par les catégories socioprofessionnelles helvétiques) d’autre part. L’analyse se base sur des données secondaires, ce qui implique une dépendance vis-à-vis des pratiques des institutions « productrices ». Malgré ces limitations méthodologiques, l’analyse montre que – au moins prises comme un tout cohérent – les thèses du déclin des classes sociales sont réfutées dans le cas, pourtant favorable en principe, de la société suisse contemporaine. Ainsi, entre autres, cette dernière s’avère n’être pas plus une société de classes moyennes que de classes populaires ; ce qui la rapproche d’ailleurs de nombreuses sociétés européennes.

Since the eighties, sociology has experienced a resurgence of theories of the decline of social class that has caused major debates. Regarding the development of the class structure in particular, the debate focuses on the so-called theses of a « middle-class » society and an « up-grading » society. In this framework, (postindustrial) society is supposed to be constituted by a large middle class that tends to provoke a general dissolution of class boundaries. This paper is an empirical contribution to this debate and is specifically concerned with recent developments within the Swiss society. A priori, the Swiss case appears to be suited for the thesis of the decline of social class. Indeed, compared with other European societies, Switzerland is characterized by a service sector higher than the average, unemployment below the latter, and a pay level higher than the mean; all phenomena often advanced to explain the asserted decline of social class. In order to evaluate the theses under consideration, hypotheses were formulated concerning the evolution of the division of labor (measured by the international standard classification of occupations), the development of the class structure (measured by Swiss socio-professional categories). The study is based on secondary data analysis, which implies a dependence towards the « producing » institutions. Despite these methodological limitations, analysis shows that – at least taken as a whole – the theories of the decline of social class are refuted in the case, even though favorable in principle, of the contemporary Swiss society. Thus, among others, the latter is not more of a middle class than a working class society, making it similar to many European societies.

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