Image de Google Jackets
Vue normale Vue MARC vue ISBD

L'université, un espace de régulation. L'« abandon » dans les 1ers cycles à l'aune de la socialisation universitaire

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2012. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : RésuméLa récente multiplication de rapports ministériels, d’essais et d’articles plus ou moins grand public, ainsi que de travaux scientifiques insistant sur l’existence de taux « catastrophiques » d’« abandon » dans les 1ers cycles universitaires invite au réexamen d’un certain nombre de questions concernant l’université. Quels liens existe-t-il entre les transformations sociodémographiques du public de l’enseignement supérieur et les pratiques de non-réinscription ou de réorientation qui marquent la scolarité d’un grand nombre d’étudiants ? A-t-on raison d’interpréter ces pratiques étudiantes comme le résultat d’« échecs » individuels ou de défaillances institutionnelles ? Ces pratiques présentent-elles des variations en fonction des propriétés spécifiques des filières d’études fréquentées ? Après une analyse critique de ce qu’il est possible d’appeler le « paradigme de l’échec » et sur la base d’une enquête quantitative et qualitative approfondie réalisée au sein de l’académie de Poitiers, l’« abandon » dans les premiers cycles est saisi comme le résultat d’un processus de régulation des aspirations étudiantes et plus généralement des flux successifs de nouveaux bacheliers, redistribuant les étudiants, selon leurs caractéristiques sociales et scolaires, dans les différents secteurs de l’enseignement supérieur, et participant par ce biais au maintien des hiérarchies sociales et universitaires. Ainsi réexaminés, les taux de non-réinscription ne s’avèrent réductibles ni à une simple défaillance institutionnelle ni à la simple agrégation de choix et d’« échecs » individuels. Il s’agit bien d’un « fait social », au sens de Durkheim, dont on peut saisir l’aspect différentiel via la notion de matrice disciplinaire.Abrégé : « Dropping out »: attrition rates among first-year students confronting academic socialization in french universitiesThe recent surge of government reports, mainstream essays and articles, and even academic studies insisting on « catastrophic » levels of « dropouts » among first-year university students in France invites us to reexamine a certain number of questions regarding the university. What is the connection between socio-demographic transformations in higher education and the propensity of first-year students to leave after their first year or to switch career paths? Is it more accurate to see these actions as stemming from individual « failure » or from institutional deficiencies? Do variations in enrollment patterns vary by discipline, and if so, why? Following a critical analysis of what we could call the « paradigm of failure » and based on a quantitative and qualitative study led at the University of Poitiers, we see attrition rates as the result of control mechanisms operating in this space. We see these as not only shaping students’ own aspirations, but in fact redistributing successive waves of new students according to their social and educational background throughout different sectors of higher education, thereby perpetuating social and academic hierarchies. Thus reexamined, low levels of re-enrollment rates cannot simply be perceived as the result of institutional malfunction nor as the consequence of individual choices and failures. This phenomenon can instead rightly be considered a « social fact » as defined by Émile Durkheim, which manifests itself differentially throughout the disciplinary matrices.
Tags de cette bibliothèque : Pas de tags pour ce titre. Connectez-vous pour ajouter des tags.
Evaluations
    Classement moyen : 0.0 (0 votes)
Nous n'avons pas d'exemplaire de ce document

42

RésuméLa récente multiplication de rapports ministériels, d’essais et d’articles plus ou moins grand public, ainsi que de travaux scientifiques insistant sur l’existence de taux « catastrophiques » d’« abandon » dans les 1ers cycles universitaires invite au réexamen d’un certain nombre de questions concernant l’université. Quels liens existe-t-il entre les transformations sociodémographiques du public de l’enseignement supérieur et les pratiques de non-réinscription ou de réorientation qui marquent la scolarité d’un grand nombre d’étudiants ? A-t-on raison d’interpréter ces pratiques étudiantes comme le résultat d’« échecs » individuels ou de défaillances institutionnelles ? Ces pratiques présentent-elles des variations en fonction des propriétés spécifiques des filières d’études fréquentées ? Après une analyse critique de ce qu’il est possible d’appeler le « paradigme de l’échec » et sur la base d’une enquête quantitative et qualitative approfondie réalisée au sein de l’académie de Poitiers, l’« abandon » dans les premiers cycles est saisi comme le résultat d’un processus de régulation des aspirations étudiantes et plus généralement des flux successifs de nouveaux bacheliers, redistribuant les étudiants, selon leurs caractéristiques sociales et scolaires, dans les différents secteurs de l’enseignement supérieur, et participant par ce biais au maintien des hiérarchies sociales et universitaires. Ainsi réexaminés, les taux de non-réinscription ne s’avèrent réductibles ni à une simple défaillance institutionnelle ni à la simple agrégation de choix et d’« échecs » individuels. Il s’agit bien d’un « fait social », au sens de Durkheim, dont on peut saisir l’aspect différentiel via la notion de matrice disciplinaire.

« Dropping out »: attrition rates among first-year students confronting academic socialization in french universitiesThe recent surge of government reports, mainstream essays and articles, and even academic studies insisting on « catastrophic » levels of « dropouts » among first-year university students in France invites us to reexamine a certain number of questions regarding the university. What is the connection between socio-demographic transformations in higher education and the propensity of first-year students to leave after their first year or to switch career paths? Is it more accurate to see these actions as stemming from individual « failure » or from institutional deficiencies? Do variations in enrollment patterns vary by discipline, and if so, why? Following a critical analysis of what we could call the « paradigm of failure » and based on a quantitative and qualitative study led at the University of Poitiers, we see attrition rates as the result of control mechanisms operating in this space. We see these as not only shaping students’ own aspirations, but in fact redistributing successive waves of new students according to their social and educational background throughout different sectors of higher education, thereby perpetuating social and academic hierarchies. Thus reexamined, low levels of re-enrollment rates cannot simply be perceived as the result of institutional malfunction nor as the consequence of individual choices and failures. This phenomenon can instead rightly be considered a « social fact » as defined by Émile Durkheim, which manifests itself differentially throughout the disciplinary matrices.

PLUDOC

PLUDOC est la plateforme unique et centralisée de gestion des bibliothèques physiques et numériques de Guinée administré par le CEDUST. Elle est la plus grande base de données de ressources documentaires pour les Étudiants, Enseignants chercheurs et Chercheurs de Guinée.

Adresse

627 919 101/664 919 101

25 boulevard du commerce
Kaloum, Conakry, Guinée

Réseaux sociaux

Powered by Netsen Group @ 2025