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Protester avec violence. Les actions militantes non conventionnelles des chasseurs

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2012. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : À partir du cas de la mobilisation des chasseurs d’une région rurale et industrielle, cet article aborde la question de l’usage de la violence dans les mouvements de contestation populaire. De l’extérieur, la violence de certains chasseurs peut apparaître comme l’expression d’une force non maîtrisée et irréfléchie. Or, l’analyse des pratiques et des discours que tiennent ces acteurs met au jour les significations qu’elle revêt et l’organisation qui la rend possible. Le recours à la violence s’intègre dans un dispositif contestataire non conventionnel structuré autour de relations d’interconnaissance dont une visée ethnographique peut rendre compte.C’est donc un aspect du rapport des classes populaires au politique – le recours à l’action directe et violente – que l’on éclaire en soulignant en quoi ce mode de protestation est marqué, dans le cas des chasseurs de gibier d’eau, par une double socialisation, professionnelle (ouvrière) et résidentielle (rurale). À l’opposé d’une approche se contentant d’évoquer l’irrationalité des comportements violents, il s’agit d’éclairer les processus d’apprentissage propices au déploiement d’actions militantes non conventionnelles (incendies, menaces physiques, braconnage, etc.). Les modalités d’entrée dans des formes radicales de protestation se nourrissent d’expériences quotidiennes qui les rendent légitimes. Elles sont à relier à la résistance de certaines fractions des classes populaires face à une perte d’emprise sur leur espace de vie.Abrégé : Protesting with violence. Hunters’ unconventional acts of activismBased on a case of hunters’ mobilization in a rural industrial region of France, this article addresses the question of the use of violence in working-class protest movements. Seen from the outside, certain hunters’ violence may appear to be the expression of an unmastered and unreflective physical force. But an analysis of the actors’ practices and discourse reveals the meanings it holds for them and the organization that makes it possible. Resorting to violence is part of a non-conventional protest mechanism structured around relations of mutual acquaintanceship, which can be accounted for by using an ethnographic approach.We shed light on an aspect of the working classes’ relationship with politics –resorting to direct and violent action– by highlighting how, for waterfowl hunters, this mode of protest is marked by a double socialization: professional (worker) and residential (rural). In contrast to approaches that content themselves with invoking the irrationality of violent behaviours, we show the processes of apprenticeship that favour the deployment of unconventional activist actions (fires, physical threats, poaching, etc.). Daily experiences contribute to pathways of entry into radical forms of protest, thereby legitimating them. They are tied to the resistance of some fractions of the working classes, faced with a loss of influence over their living space.
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À partir du cas de la mobilisation des chasseurs d’une région rurale et industrielle, cet article aborde la question de l’usage de la violence dans les mouvements de contestation populaire. De l’extérieur, la violence de certains chasseurs peut apparaître comme l’expression d’une force non maîtrisée et irréfléchie. Or, l’analyse des pratiques et des discours que tiennent ces acteurs met au jour les significations qu’elle revêt et l’organisation qui la rend possible. Le recours à la violence s’intègre dans un dispositif contestataire non conventionnel structuré autour de relations d’interconnaissance dont une visée ethnographique peut rendre compte.C’est donc un aspect du rapport des classes populaires au politique – le recours à l’action directe et violente – que l’on éclaire en soulignant en quoi ce mode de protestation est marqué, dans le cas des chasseurs de gibier d’eau, par une double socialisation, professionnelle (ouvrière) et résidentielle (rurale). À l’opposé d’une approche se contentant d’évoquer l’irrationalité des comportements violents, il s’agit d’éclairer les processus d’apprentissage propices au déploiement d’actions militantes non conventionnelles (incendies, menaces physiques, braconnage, etc.). Les modalités d’entrée dans des formes radicales de protestation se nourrissent d’expériences quotidiennes qui les rendent légitimes. Elles sont à relier à la résistance de certaines fractions des classes populaires face à une perte d’emprise sur leur espace de vie.

Protesting with violence. Hunters’ unconventional acts of activismBased on a case of hunters’ mobilization in a rural industrial region of France, this article addresses the question of the use of violence in working-class protest movements. Seen from the outside, certain hunters’ violence may appear to be the expression of an unmastered and unreflective physical force. But an analysis of the actors’ practices and discourse reveals the meanings it holds for them and the organization that makes it possible. Resorting to violence is part of a non-conventional protest mechanism structured around relations of mutual acquaintanceship, which can be accounted for by using an ethnographic approach.We shed light on an aspect of the working classes’ relationship with politics –resorting to direct and violent action– by highlighting how, for waterfowl hunters, this mode of protest is marked by a double socialization: professional (worker) and residential (rural). In contrast to approaches that content themselves with invoking the irrationality of violent behaviours, we show the processes of apprenticeship that favour the deployment of unconventional activist actions (fires, physical threats, poaching, etc.). Daily experiences contribute to pathways of entry into radical forms of protest, thereby legitimating them. They are tied to the resistance of some fractions of the working classes, faced with a loss of influence over their living space.

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