Image de Google Jackets
Vue normale Vue MARC vue ISBD

Violences gynécologiques et obstétricales, technologies biomédicales et avortement dans une maternité publique du nord-est du Brésil

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2022. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Introduction : Le Brésil a une législation qui restreint la pratique de l’avortement. Dans le pays, il s’agit d’un problème de santé publique important en raison de la morbidité, de la mortalité et des hospitalisations dues ont la pratique des avortements à risque. Au Brésil, les complications liées aux avortements provoqués et spontanés sont traitées dans les « maternités », où des violences obstétricales peuvent être perpétrées. But de l’étude : Analyser, à partir de données ethnographiques, les pratiques des technologies biomédicales et leurs rapports avec les violences gynécologiques et obstétricales. Résultats : Trois pratiques principales sont systématisées, à des fins didactiques : le traitement des complications de l’avortement à la maternité, l’échographie et le curetage. Malgré l’existence de normes nationales – résultat des avancées du mouvement sanitaire et féministe brésilien – et de normes internationales, il subsiste une résistance institutionnelle à l’adoption de pratiques qui donnent la priorité au bien-être des femmes. Conclusions : Le mode d’organisation et de matérialisation du service et l’adoption de certaines pratiques et technologies (ainsi que l’omission d’autres) reproduisent les violences obstétricales. Les pratiques quotidiennes à l’hôpital n’échappent pas à la moralisation de l’avortement, et aux fortes inégalités de classe, de race et de genre qui dépassent l’espace institutionnel de l’hôpital. L’analyse nous permet de comprendre que la pratique des technologies biomédicales façonne et est façonnée de manière symbolique et située, et peut servir d’instrument pour les pratiques de violence incarnée. Enfin, il est nécessaire de revoir le modèle des soins post-avortement.Abrégé : Introduction: Brazilian legislation restricts the practice of abortion. In Brazil, abortion is a major public health problem due to the morbidity, mortality and hospitalization caused by the practice of unsafe abortions. Complications related to induced abortion and miscarriages are treated in “maternity wards”, where obstetric violence can be perpetrated. Purpose of research: To analyse, based on ethnographic data, the practices of biomedical technologies and their relation to practices of gynecological and obstetrical violence. Results: Three main practices are systematized for didactic purposes: treatment of complications from abortion in maternity wards; ultrasound; and curettage. Despite the existence of national standards – due to the advances of the brazilian health and feminist movement – and international standards, there is still institutional resistance to the adoption of practices that prioritize women’s well-being. Conclusions: The way in which the ward is organized and materialized and the adoption of certain practices and technologies (and the omission of others) contribute to reproducing obstetric violence. The daily practices in the hospital do not escape the moralization of abortion, and the strong economic, racial and gender inequalities that go beyond the institutional space of the hospital. The analysis allows us to understand that the practice of biomedical technologies shapes and is shaped in a symbolic and situated way and can serve as an instrument for practices of embodied violence. Finally, it is necessary to review the model of post-abortion care.
Tags de cette bibliothèque : Pas de tags pour ce titre. Connectez-vous pour ajouter des tags.
Evaluations
    Classement moyen : 0.0 (0 votes)
Nous n'avons pas d'exemplaire de ce document

9

Introduction : Le Brésil a une législation qui restreint la pratique de l’avortement. Dans le pays, il s’agit d’un problème de santé publique important en raison de la morbidité, de la mortalité et des hospitalisations dues ont la pratique des avortements à risque. Au Brésil, les complications liées aux avortements provoqués et spontanés sont traitées dans les « maternités », où des violences obstétricales peuvent être perpétrées. But de l’étude : Analyser, à partir de données ethnographiques, les pratiques des technologies biomédicales et leurs rapports avec les violences gynécologiques et obstétricales. Résultats : Trois pratiques principales sont systématisées, à des fins didactiques : le traitement des complications de l’avortement à la maternité, l’échographie et le curetage. Malgré l’existence de normes nationales – résultat des avancées du mouvement sanitaire et féministe brésilien – et de normes internationales, il subsiste une résistance institutionnelle à l’adoption de pratiques qui donnent la priorité au bien-être des femmes. Conclusions : Le mode d’organisation et de matérialisation du service et l’adoption de certaines pratiques et technologies (ainsi que l’omission d’autres) reproduisent les violences obstétricales. Les pratiques quotidiennes à l’hôpital n’échappent pas à la moralisation de l’avortement, et aux fortes inégalités de classe, de race et de genre qui dépassent l’espace institutionnel de l’hôpital. L’analyse nous permet de comprendre que la pratique des technologies biomédicales façonne et est façonnée de manière symbolique et située, et peut servir d’instrument pour les pratiques de violence incarnée. Enfin, il est nécessaire de revoir le modèle des soins post-avortement.

Introduction: Brazilian legislation restricts the practice of abortion. In Brazil, abortion is a major public health problem due to the morbidity, mortality and hospitalization caused by the practice of unsafe abortions. Complications related to induced abortion and miscarriages are treated in “maternity wards”, where obstetric violence can be perpetrated. Purpose of research: To analyse, based on ethnographic data, the practices of biomedical technologies and their relation to practices of gynecological and obstetrical violence. Results: Three main practices are systematized for didactic purposes: treatment of complications from abortion in maternity wards; ultrasound; and curettage. Despite the existence of national standards – due to the advances of the brazilian health and feminist movement – and international standards, there is still institutional resistance to the adoption of practices that prioritize women’s well-being. Conclusions: The way in which the ward is organized and materialized and the adoption of certain practices and technologies (and the omission of others) contribute to reproducing obstetric violence. The daily practices in the hospital do not escape the moralization of abortion, and the strong economic, racial and gender inequalities that go beyond the institutional space of the hospital. The analysis allows us to understand that the practice of biomedical technologies shapes and is shaped in a symbolic and situated way and can serve as an instrument for practices of embodied violence. Finally, it is necessary to review the model of post-abortion care.

PLUDOC

PLUDOC est la plateforme unique et centralisée de gestion des bibliothèques physiques et numériques de Guinée administré par le CEDUST. Elle est la plus grande base de données de ressources documentaires pour les Étudiants, Enseignants chercheurs et Chercheurs de Guinée.

Adresse

627 919 101/664 919 101

25 boulevard du commerce
Kaloum, Conakry, Guinée

Réseaux sociaux

Powered by Netsen Group @ 2025