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Femmes responsables syndicales en Angleterre et identification féministe : neutraliser leur genre pour mieux représenter leur classe ?

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2014. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Depuis la fin des années 1970, la majorité des syndicats anglais, sous la pression de mouvements féministes, ont mis en œuvre des politiques d’égalité interne afin de combler le « déficit démocratique » que constitue la faible représentation des femmes, puis des minorités ethniques et sexuelles, dans les appareils syndicaux. Dans des syndicats anglais moins distants des associations féministes qu’en France, les syndicalistes actuelles se désignent-elles plus facilement comme des « féministes » ou appartenant au sujet politique « femmes » ? Dans des syndicats anglais entrés dans « l’ère de la diversité » dans les années 1990, mais toujours en liens étroits avec le Labour Party, ces syndicalistes vivent-elles parfois des « conflits de cause », entre égalité femmes-hommes, anti-racisme, lutte contre l’homophobie et orientation ouvriériste ? Des récits de carrière de responsables combinées à des observations en 2008 permettent de montrer les variations du rapport à l’identification comme « féministe » des femmes syndicalistes anglaises, notamment suivant leurs générations d’engagement, leur parcours social et professionnel, et leur passage par un mandat spécialisé sur les femmes ou l’égalité. Le soutien affiché aux politiques de discrimination positive, dont elles ont parfois bénéficié, se combine avec une réticence à se présenter comme la représentante d’une seule catégorie, femmes ou d’autres minorités, notamment pour éviter d’être perçue comme priorisant la « cause des femmes » sur d’autres formes de luttes et d’injustices.Abrégé : Women trade union leaders in England and feminist identification: neutralizing their gender for better representation of their class? Since the late 1970s, the majority of British trade unions have, under pressure from feminist groups, implemented internal equality policies to address the “democratic deficit,” that is, the under-representation of women as well as ethnic and sexual minorities in the union hierarchy. If British trade unions entered an “era of diversity” in the 1990s, they still have strong relations with the Labour Party: what are their relations to gender, race, sexuality and class issues now? Do women union leaders still easily identify themselves as “feminists”? Career narratives with union officers combined with fieldwork in women-only trainings and conferences in 2008 reveal variations in their identification as “feminists” depending on generation, social and professional background as well as union activity, whether specialized or not in gender equality. We will argue that the strong support these women display for affirmative action policies is combined with a reluctance to stand as the spokesperson of one single category – women or another minority – to avoid being perceived as prioritizing the “cause of women” over other forms of struggles and injustices.
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Depuis la fin des années 1970, la majorité des syndicats anglais, sous la pression de mouvements féministes, ont mis en œuvre des politiques d’égalité interne afin de combler le « déficit démocratique » que constitue la faible représentation des femmes, puis des minorités ethniques et sexuelles, dans les appareils syndicaux. Dans des syndicats anglais moins distants des associations féministes qu’en France, les syndicalistes actuelles se désignent-elles plus facilement comme des « féministes » ou appartenant au sujet politique « femmes » ? Dans des syndicats anglais entrés dans « l’ère de la diversité » dans les années 1990, mais toujours en liens étroits avec le Labour Party, ces syndicalistes vivent-elles parfois des « conflits de cause », entre égalité femmes-hommes, anti-racisme, lutte contre l’homophobie et orientation ouvriériste ? Des récits de carrière de responsables combinées à des observations en 2008 permettent de montrer les variations du rapport à l’identification comme « féministe » des femmes syndicalistes anglaises, notamment suivant leurs générations d’engagement, leur parcours social et professionnel, et leur passage par un mandat spécialisé sur les femmes ou l’égalité. Le soutien affiché aux politiques de discrimination positive, dont elles ont parfois bénéficié, se combine avec une réticence à se présenter comme la représentante d’une seule catégorie, femmes ou d’autres minorités, notamment pour éviter d’être perçue comme priorisant la « cause des femmes » sur d’autres formes de luttes et d’injustices.

Women trade union leaders in England and feminist identification: neutralizing their gender for better representation of their class? Since the late 1970s, the majority of British trade unions have, under pressure from feminist groups, implemented internal equality policies to address the “democratic deficit,” that is, the under-representation of women as well as ethnic and sexual minorities in the union hierarchy. If British trade unions entered an “era of diversity” in the 1990s, they still have strong relations with the Labour Party: what are their relations to gender, race, sexuality and class issues now? Do women union leaders still easily identify themselves as “feminists”? Career narratives with union officers combined with fieldwork in women-only trainings and conferences in 2008 reveal variations in their identification as “feminists” depending on generation, social and professional background as well as union activity, whether specialized or not in gender equality. We will argue that the strong support these women display for affirmative action policies is combined with a reluctance to stand as the spokesperson of one single category – women or another minority – to avoid being perceived as prioritizing the “cause of women” over other forms of struggles and injustices.

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