Devenir interprète bénévole dans des associations de solidarité pour demandeurs d’asile et sans‑papiers
Type de matériel :
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Dans les travaux sur les associations de solidarité à l’égard des demandeurs d’asile et plus largement des étrangers, il est des acteurs dont on parle peu, alors que leur rôle est fondamental : il s’agit des interprètes bénévoles qui, souvent, ont eux‑mêmes une expérience de l’exil. En s’intéressant à la manière dont ces interprètes bénévoles s’approprient un rôle très peu formalisé, l’article éclaire la diversité de leurs logiques d’engagement, marquées par une dialectique de proximité et de distance tant vis‑à‑vis des associations concernées, des usagers que de leur propre parcours. À travers ces logiques d’engagement, n’entrent pas seulement en jeu des logiques identitaires, mais aussi et surtout un rapport aux institutions étatiques prenant place et prenant sens au sein d’une expérience migratoire singulière.
Becoming a voluntary interpreter for non‑profit solidarity organizations concerned with asylum seekers and undocumented immigrants Works dealing with non‑profit solidarity organizations concerned with asylum seekers and with foreigners at large very seldom speak of a certain category of actors despite the fact that their role is critical. This category concerns voluntary interpreters who, quite often, have experienced exile themselves. By focusing on the way these volunteer interpreters take over a highly informal role, this paper highlights the diversity of their engagement logics, which are marked by a dialectic of proximity and distance, both towards the users, the associations involved, as well as towards their own life experience. Through these engagement logics, it is not only identity logics that come into play, but also and above all a relationship to state institutions, which is taking place and making sense within a singular migratory experience.
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