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Depuis peu, l’homoparentalité est entrée par la grande porte, celle du cadre législatif, avec la loi du 18 mai 2013 permettant le mariage républicain pour les personnes de même sexe et les avancées corrélatives en matière d’adoption simple et plénière, rejoignant ainsi plusieurs pays européens et d’outre-Atlantique. Les familles homoparentales amènent d’ores et déjà de la diversité et de la complexité tout autant que le font déjà, dans nos sociétés occidentales, les familles hétéro-parentales. Si de nombreuses questions émergent quand on évoque le développement psychologique des enfants qui grandissent en contexte homoparental, une autre interrogation mérite d’être posée : est-ce la situation homoparentale qui génère ou va générer du risque pour le développement des enfants et des adolescents, ou est-ce notre système social qui induit que les enfants sont considérés comme « à risque » ?Tout comme dans des situations telles que l’adoption ou les inséminations avec donneur, il ne s’agit pas de « faire semblant », de « faire comme si », mais bien de narrer une histoire, toute l’histoire ; il s’agit aussi de modifier nos systèmes de représentations, de faire évoluer nos pratiques, nos propres croyances, de les interroger voire d’introduire de nouveaux éléments symboliques au sein même de notre système social et législatif.