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Financements publics et limitation de l’autonomie des associations dans les quartiers populaires

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2022. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Cet article explore les logiques à travers lesquelles les modalités de financement public limitent l’autonomie des associations intervenant dans l’action publique ciblant les quartiers populaires. À partir d’une enquête ethnographique réalisée auprès de deux associations d’un même quartier de Lille, il propose de mettre en lien l’étude quantitative des budgets associatifs avec une analyse des pratiques observées à la fois en interne des organisations associatives et dans l’interaction avec leurs financeurs. À travers une telle démarche exploratoire, il montre d’abord comment l’autonomie budgétaire des associations peut être évaluée par des indicateurs de dépenses (relatives au travail, aux locaux, aux prestations extérieures) et de recettes (dépendance générale au public, dépendance relative aux différents financeurs). Ensuite, il s’intéresse aux modalités de financement à travers lesquelles les institutions publiques concourent à précariser les budgets associatifs ainsi qu’à la disposition différenciée des institutions à offrir des conditions stables de financement, variant selon les logiques propres à chaque financeur. Enfin, il montre comment ces conditions précaires de financement s’articulent à certains dispositifs formalisés mais aussi à des modes d’interaction plus informels pour influer sur l’action des associations. Aux différentes étapes, l’article montre un différentiel d’autonomie substantiel entre les deux acteurs étudiés, qui s’explique notamment par les ressources inégales dont ils disposent face à leurs financeurs.Abrégé : This article explores the ways in which public funding limits the autonomy of associations working in disadvantaged neighborhoods. Based on an ethnographic investigation of two nonprofit organizations in the same neighborhood of Lille, France, this article proposes to link the quantitative study of associations’ budgets with an analysis of their practices, both in terms of their internal organization and their external interactions with funders. Through this exploratory approach, it shows how the budgetary autonomy of associations can be evaluated through indicators of expenditure (relative to work, facilities, external services) and revenues (general dependence on the public, relative dependence on the various funders). The article then looks at the financing methods through which public institutions contribute to the precarity of associative budgets, as well as how the different tools available to institutions can offer stable financing, which nevertheless can differ according to the logic of each funder. Finally, this article shows how the precarious conditions of financing are linked to certain formalized mechanisms, but also to more informal modes of interaction, in order to influence the actions of associations. At the different steps, the article highlights a substantial difference in autonomy between the two organizations studied, which can be explained by the unequal resources they have at their disposal in relation to their funders.
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Cet article explore les logiques à travers lesquelles les modalités de financement public limitent l’autonomie des associations intervenant dans l’action publique ciblant les quartiers populaires. À partir d’une enquête ethnographique réalisée auprès de deux associations d’un même quartier de Lille, il propose de mettre en lien l’étude quantitative des budgets associatifs avec une analyse des pratiques observées à la fois en interne des organisations associatives et dans l’interaction avec leurs financeurs. À travers une telle démarche exploratoire, il montre d’abord comment l’autonomie budgétaire des associations peut être évaluée par des indicateurs de dépenses (relatives au travail, aux locaux, aux prestations extérieures) et de recettes (dépendance générale au public, dépendance relative aux différents financeurs). Ensuite, il s’intéresse aux modalités de financement à travers lesquelles les institutions publiques concourent à précariser les budgets associatifs ainsi qu’à la disposition différenciée des institutions à offrir des conditions stables de financement, variant selon les logiques propres à chaque financeur. Enfin, il montre comment ces conditions précaires de financement s’articulent à certains dispositifs formalisés mais aussi à des modes d’interaction plus informels pour influer sur l’action des associations. Aux différentes étapes, l’article montre un différentiel d’autonomie substantiel entre les deux acteurs étudiés, qui s’explique notamment par les ressources inégales dont ils disposent face à leurs financeurs.

This article explores the ways in which public funding limits the autonomy of associations working in disadvantaged neighborhoods. Based on an ethnographic investigation of two nonprofit organizations in the same neighborhood of Lille, France, this article proposes to link the quantitative study of associations’ budgets with an analysis of their practices, both in terms of their internal organization and their external interactions with funders. Through this exploratory approach, it shows how the budgetary autonomy of associations can be evaluated through indicators of expenditure (relative to work, facilities, external services) and revenues (general dependence on the public, relative dependence on the various funders). The article then looks at the financing methods through which public institutions contribute to the precarity of associative budgets, as well as how the different tools available to institutions can offer stable financing, which nevertheless can differ according to the logic of each funder. Finally, this article shows how the precarious conditions of financing are linked to certain formalized mechanisms, but also to more informal modes of interaction, in order to influence the actions of associations. At the different steps, the article highlights a substantial difference in autonomy between the two organizations studied, which can be explained by the unequal resources they have at their disposal in relation to their funders.

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