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Le religieux et sa sœur au Moyen Âge

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2017. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Cet article présente des exemples de liens frères-sœurs intenses et paradoxaux tirés de la vie et des écrits de deux pères de l’Èglise chrétienne, Ambroise de Milan (IIIe s.) et Benoît de Nursie (VIe s). Les liens adelphiques se construisaient souvent en opposition avec l’autorité parentale, et par extension, avec les conventions sociales. Le lien entre frère et sœur pouvait se montrer d’une proximité risquant de mener aux soupçons incestueux. Paradoxalement, le lien frère-sœur a longtemps été présenté par les clercs comme un modèle pour le mariage chrétien, dans une société qui, pourtant, interdisait l’inceste dans des proportions inédites (au septième degré de parenté durant le haut Moyen Âge). Ce paradoxe apparent se construit historiquement à partir des questions que se pose l’Église en tant qu’institution dominante de la société à des époques données. Dans l’Antiquité tardive, l’éloignement des parents était le fondement de la vocation religieuse, et le lien adelphique compensait cette dévalorisation du lien vertical. Au haut Moyen Âge, la relation frère-sœur devint le modèle de la relation conjugale, tendre et égalitaire. À partir du XIIe siècle, la réforme de l’Église imposa dans toute la chrétienté la chasteté des clercs, et même le lien entre frère et sœur pouvait alors sembler suspect, comme tout rapprochement entre les sexes. Une profonde différence se construisit alors entre le lien adelphique mixte et unisexe. Alors que dans la vie des laïcs, les questions d’héritage rendaient souvent ce lien potentiellement conflictuel, l’Église s’est évertuée à en faire le modèle de la relation humaine.
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Cet article présente des exemples de liens frères-sœurs intenses et paradoxaux tirés de la vie et des écrits de deux pères de l’Èglise chrétienne, Ambroise de Milan (IIIe s.) et Benoît de Nursie (VIe s). Les liens adelphiques se construisaient souvent en opposition avec l’autorité parentale, et par extension, avec les conventions sociales. Le lien entre frère et sœur pouvait se montrer d’une proximité risquant de mener aux soupçons incestueux. Paradoxalement, le lien frère-sœur a longtemps été présenté par les clercs comme un modèle pour le mariage chrétien, dans une société qui, pourtant, interdisait l’inceste dans des proportions inédites (au septième degré de parenté durant le haut Moyen Âge). Ce paradoxe apparent se construit historiquement à partir des questions que se pose l’Église en tant qu’institution dominante de la société à des époques données. Dans l’Antiquité tardive, l’éloignement des parents était le fondement de la vocation religieuse, et le lien adelphique compensait cette dévalorisation du lien vertical. Au haut Moyen Âge, la relation frère-sœur devint le modèle de la relation conjugale, tendre et égalitaire. À partir du XIIe siècle, la réforme de l’Église imposa dans toute la chrétienté la chasteté des clercs, et même le lien entre frère et sœur pouvait alors sembler suspect, comme tout rapprochement entre les sexes. Une profonde différence se construisit alors entre le lien adelphique mixte et unisexe. Alors que dans la vie des laïcs, les questions d’héritage rendaient souvent ce lien potentiellement conflictuel, l’Église s’est évertuée à en faire le modèle de la relation humaine.

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