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L’administration de lait de donneuse aux bébés prématurés est une pratique courante dans les services français de néonatologie. Or, cette pratique scientifiquement fondée est susceptible d’entrer en conflit avec la notion de « frères de lait » qui a cours au Maghreb. En effet, la filiation par le lait engage donneuse et receveur dans une relation unique, faite d’interdits et d’engagements réciproques, lesquels sont incompatibles avec certaines règles en vigueur dans les lactariums chargés de collecter et de distribuer le lait des donneuses dans les services de néo-natologie, telles que l’anonymat et le mélange de laits issus de différentes donneuses. À la lumière d’une vignette clinique, l’auteure propose une réflexion autour de cette question qui engage les pratiques soignantes.