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RésuméCet article analyse la position sociale « expatriée » et les luttes de classement dans l’espace du travail et des pratiques culturelles, vis-à-vis du groupe émirien, dans le contexte migratoire d’Abu Dhabi. Il souligne le caractère à la fois multidimensionnel et subjectif de la mobilité sociale et montre spécifiquement comment elle engage des représentations racialisées des hiérarchies sociales, dans un espace transnational. Cette mobilité sociale peut être saisie comme une lutte de classement postcoloniale entre fractions racialisées des classes dominantes, marquée par le sentiment de perte d’une partie des avantages économiques, politiques, symboliques, que la colonisation garantissait aux migrations blanches.

This article analyses the French « expatriate » social position in Abu Dhabi and classification wars vis-à-vis Emirati nationals, through professional and cultural practices. It emphasises both the multidimensional and subjective aspects of social mobility in migration, as it involves racialized representations of social hierarchies in a transnational space. The article analyses this experience of social mobility as a postcolonial classification war between racialized fractions of upper classes, pinpointing how white expats reluctantly lose some of the economic, political and symbolical privileges of former white, colonial migrations.