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La santé sexuelle des hommes trans : entre problèmes de catégorisation et invisibilisation

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2023. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Introduction : L’épidémie du VIH/sida a donné lieu à la mise en place de recherches sur la santé sexuelle des minorités sexuelles, surreprésentées dans les prévalences – d’abord les homosexuels masculins, puis les femmes trans. Les hommes trans ont quant à eux été considérés comme étant à très faible risque d’exposition et peu de recherches ont été menées à leur sujet. Toutefois, une littérature scientifique émerge actuellement et montre des résultats hétérogènes et étonnants par rapport aux motifs de leur exclusion initiale des études sur le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). But de l’étude : Par un examen de la littérature française et internationale, cet article s’attache à dresser l’état des connaissances sur la santé sexuelle des hommes trans. Il s’agit d’une revue narrative de la littérature. Résultats : La variété de leurs partenaires et de leurs pratiques, sexuelles ou non (usage de drogues injectables), conduit à les catégoriser comme une population à haut risque d’exposition au VIH. Cependant, la proportion d’hommes trans séropositifs s’avère difficile à évaluer. Son estimation est élevée – entre 0 et 10,1 % – aux États-Unis, mais proche de zéro en France. Le faible recours au dépistage, les difficultés d’accès aux soins et les problèmes d’identification liés aux catégories épidémiologiques de classement actuellement utilisées laissent penser qu’ils pourraient être plus nombreux. Les hommes trans sont également nombreux à faire état de discriminations vécues en contexte médical et à rencontrer des problèmes d’accès aux soins. Ils présentent des vulnérabilités de santé qui leur sont propres, notamment en matière de gynécologie, et leur santé reproductive reste généralement impensée par les acteurs de santé publique. Conclusions : Repenser les catégories utilisées dans la recherche permettrait de rendre compte avec plus de justesse des réalités des personnes trans.Abrégé : Introduction: Sexual minorities have been disproportionally impacted by the HIV-Aids epidemic. Their high prevalence motivated sexual health research that first focused on gay men, then trans women. Trans men have been considered at very low risk of exposition, Hence the scarce number of research about them. However, an emerging literature is showing diversified and surprising results regarding the reasons for their initial exclusion. Purpose of research: This article seeks to establish the state of knowledge on trans men’s sexual health through a French and international literature review. Results: Trans men have a variety of partners, sexual and non-sexual practices (IDU) that leads to categorize them at high risk of HIV exposure. The proportion of trans men who are HIV positive still is difficult to assess. It is estimated to be high in the USA, and close to zero in France. Low screening rates, difficulties accessing health care, and identification problems in the very classification of people suggest that they might be more of them. Trans men also report discriminations in access to health care services, and specific health vulnerabilities. Gynecology and reproductive health are rarely even mentioned. Conclusions: Rethinking the categories used in research would produce a more accurate representation of the varied realities of trans people.
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Introduction : L’épidémie du VIH/sida a donné lieu à la mise en place de recherches sur la santé sexuelle des minorités sexuelles, surreprésentées dans les prévalences – d’abord les homosexuels masculins, puis les femmes trans. Les hommes trans ont quant à eux été considérés comme étant à très faible risque d’exposition et peu de recherches ont été menées à leur sujet. Toutefois, une littérature scientifique émerge actuellement et montre des résultats hétérogènes et étonnants par rapport aux motifs de leur exclusion initiale des études sur le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). But de l’étude : Par un examen de la littérature française et internationale, cet article s’attache à dresser l’état des connaissances sur la santé sexuelle des hommes trans. Il s’agit d’une revue narrative de la littérature. Résultats : La variété de leurs partenaires et de leurs pratiques, sexuelles ou non (usage de drogues injectables), conduit à les catégoriser comme une population à haut risque d’exposition au VIH. Cependant, la proportion d’hommes trans séropositifs s’avère difficile à évaluer. Son estimation est élevée – entre 0 et 10,1 % – aux États-Unis, mais proche de zéro en France. Le faible recours au dépistage, les difficultés d’accès aux soins et les problèmes d’identification liés aux catégories épidémiologiques de classement actuellement utilisées laissent penser qu’ils pourraient être plus nombreux. Les hommes trans sont également nombreux à faire état de discriminations vécues en contexte médical et à rencontrer des problèmes d’accès aux soins. Ils présentent des vulnérabilités de santé qui leur sont propres, notamment en matière de gynécologie, et leur santé reproductive reste généralement impensée par les acteurs de santé publique. Conclusions : Repenser les catégories utilisées dans la recherche permettrait de rendre compte avec plus de justesse des réalités des personnes trans.

Introduction: Sexual minorities have been disproportionally impacted by the HIV-Aids epidemic. Their high prevalence motivated sexual health research that first focused on gay men, then trans women. Trans men have been considered at very low risk of exposition, Hence the scarce number of research about them. However, an emerging literature is showing diversified and surprising results regarding the reasons for their initial exclusion. Purpose of research: This article seeks to establish the state of knowledge on trans men’s sexual health through a French and international literature review. Results: Trans men have a variety of partners, sexual and non-sexual practices (IDU) that leads to categorize them at high risk of HIV exposure. The proportion of trans men who are HIV positive still is difficult to assess. It is estimated to be high in the USA, and close to zero in France. Low screening rates, difficulties accessing health care, and identification problems in the very classification of people suggest that they might be more of them. Trans men also report discriminations in access to health care services, and specific health vulnerabilities. Gynecology and reproductive health are rarely even mentioned. Conclusions: Rethinking the categories used in research would produce a more accurate representation of the varied realities of trans people.

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