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RésuméLe courant libéral du judaïsme, minoritaire en France se veut l’expression d’un judaïsme « moderne » : en particulier en ce qui concerne le statut des femmes dans le judaïsme (c’est la stricte égalité au niveau des pratiques rituelles qui est prônée), et les lois régissant les relations familiales, mais aussi en ce qui concerne les possibilités de conversion, ou la présence dans la Cité.Accompagnant les traumatismes et les réflexions consécutifs à la Shoa, la sécularisation que met en scène ce courant du judaïsme, est partie intégrante d’une nouvelle identité juive, revendiquée par les adhérents de ces mouvements, et partie prenante de sa marginalisation au sein des instances établies du judaïsme en France.L’article se fonde sur l’analyse d’une trentaine d’entretiens auprès des rabbins de ces mouvements et de certains des fidèles.

The liberal trend of Judaism, which represents only a minority of Jews in France, presents itself as the herald of a « modern » Judaism, that questions the traditional status of women in religion – basic equality is advocated as far as ritual practices are concerned – and the laws governing family matters, but also the possibilities of conversion, or the issue of a possible involvement in social matters.Subsequent to the trauma and to the thoughts which followed the Shoah, the secularisation brought by this trend of Judaism is an essential part of a new Jewish identity. A new identity which is claimed by the members of these communities and which is one of the main reasons of their being excluded by the established Jewish authorities in France.This article is based on the analysis of about thirty interviews with some rabbis of these communities and with a few of their members.