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Ces dernières années ont témoigné en France d’un phénomène croissant de création d’associations, de fonds de dotation et/ou de fondations par les clubs sportifs professionnels désireux de porter leur engagement sociétal à travers ces structures. Cet article ambitionne ainsi de savoir si ce phénomène traduit une transformation dans la façon dont les clubs s’engagent. Nous avons choisi le football comme terrain d’investigation en retenant l’intégralité des clubs de Ligue 1 disposant d’au moins une de ces structures pour la saison 2018–2019. Au travers d’entretiens menés auprès de responsables opérationnels et de données secondaires, nous montrons le processus d’hybridation de l’engagement à l’œuvre caractérisé par une gouvernance, des ressources ainsi que des actions communes aux clubs et structures dédiées. Si ces nouvelles formes hybrides de l’engagement permettent sa meilleure opérationnalisation, nos résultats montrent, par ailleurs, que son évaluation reste très sommaire. Bien que rendue complexe au regard de l’hybridité observée, l’évaluation de l’engagement sociétal apparaît pourtant essentielle pour justifier son efficacité et ainsi, du point de vue du management public, légitimer les aides publiques directes et/ou indirectes versées conjointement à ces structures et aux clubs les ayant créés.

In recent years, there has been a growing phenomenon in France of the creation of associations, endowments and/or foundations by professional sports clubs wishing to carry their social commitment through these structures. This article aims to find out whether this phenomenon reflects a transformation in the way clubs are involved. We have chosen football as the field of investigation by selecting all clubs in Ligue 1 having created at least one of these structures in 2018–2019. Through interviews with operational managers and secondary data, we show the process of hybridization of the commitment at work characterized by common governance, resources and actions between clubs and dedicated structures. While these new hybrid forms of commitment allow for better operationalization, our results also show that its evaluation remains very sketchy. Although made complex by the hybridity observed, the evaluation of societal commitment nevertheless appears essential to justify its effectiveness and thus, from the point of view of public management, to legitimize the direct and/or indirect public aid paid jointly to these structures and the clubs that created them.