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La violente irruption de la donnée dans le champ urbain remet à plat la ville que nous voulons : une cité des services ? Dans notre analyse, nous ne partons pas de la donnée mais à l’inverse des acteurs concernés, soit parce qu’ils sont sujets des collectes et consommateurs des data-services qui en sont issus (citoyens, usagers), soit parce qu’ils œuvrent à cette industrie (le système éco-numérique), soit parce qu’ils tentent d’accompagner le mouvement (les « civic techs »), soit enfin et surtout l’acteur public, parce que ce nouveau paysage bouscule la définition même du service urbain (public ou non) et la gouvernance de la cité. Un écosystème est en gestation sans que le référentiel d’hier soit d’une grande aide tant la puissance de la donnée rebat les cartes. Qui détient le pouvoir ? Qui est légitime ? Quel statut pour le service urbain – public, privé, mixte ? Ne faut-il pas inventer une maîtrise d’usage publique pour affronter ces nouveaux enjeux ?

The violent irruption of data in the urban field re-evaluates the city that we want: a city of services? In this analysis, we give more attention to the concerned actors, and not to data, because they are the subjects of collects and consumers of data-services (citizens, users), either because they work on this industry (the eco-digital system), or because they try to accompany the movement (civic techs), and in particular the public actor because this new landscape shakes up the definition of public service (public or not) and of the governance of the city. A new ecosystem is in gestation, the past references are not a great help because the power of the data reshuffles the cards. Who holds the power? Who is legitimate? Which status for the urban services – public, private, mixed? Shouldn’t we not invent a public project management to confront these new issues?