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En quoi l’infertilité peut être source d’un sentiment d’agression

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2019. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : ObjectifÉvaluer l’agression du corps et de l’esprit autour de l’infertilité qu’elle soit médicale ou sociétale. Cette réflexion s’adosse sur la pratique de 30 ans d’expérience de prise en charge de couples inféconds au sein de l’unité d’assistance médicale à la procréation de l’hôpital Saint-Joseph à Marseille. Force est de constater le parcours difficile des couples dans la démarche diagnostique nécessitant des explorations complémentaires intrusives pour le corps et l’esprit. L’agression et l’espoir se succèdent, bousculant le ressenti des patients. Dans notre société en pleine mutation sur la famille, le personnel soignant se trouve confronté à l’expression du désir d’enfant, vécu comme un choix, une liberté, un droit. Sujet de controverses dans les débats de bioéthique (révision de la loi de bioéthique en cours). DiscussionAgression du corps et l’esprit par les moyens diagnostiques et thérapeutiques, par l’échec, par l’impuissance devant l’âge qui avance avec la chute de la fertilité. L’agression en AMP se traduit par un taux d’abandon considérable et ce pour toute cause confondue : 35,6 % après une tentative, et augmente à chaque tentative supplémentaire, le taux cumulatif d’abandon est de 90 % après 3 cycles. Les stérilités idiopathiques stagnent de 25 % à 30 %, avec une stabilité déconcertant malgré les progrès diagnostiques. C’est une alerte pour les soignants et pour le politique. ConclusionL’agression autour de l’infertilité, met en jeu, deux thématiques, celui de la démarche diagnostique et thérapeutique et celui spécifique du désir d’enfant L’impossibilité d’accéder au désir d’enfant que ce soit naturellement ou après AMP constitue une agression du corps qui n’a plus vocation à porter un enfant, une agression de la psyché qui n’a plus vocation de transmission de l’histoire familiale. La famille a évolué, la place de l’enfant du désir est devenue centrale dans le lien affectif qui unit les parents. La société doit s’adapter aux désirs des patients.Abrégé : ObjectiveAssess the levels of aggression on the body and the mind of medical or societal infertility. Study based on 30 years’ practice in helping infertile couples in a medically-assisted reproduction unit at St Joseph's Hospital in Marseille. It is clear that the journey is difficult for couples looking for diagnosis requiring additional tests that are intrusive for the body and the mind. In our society undergoing serious transformations to family life, the care staff are confronted with couples explaining their desire for a child, experienced as a right, a form of freedom, a choice. This has become a controversial and topical subject in today's bioethical debates (with a revision underway of the French law on bioethics). DiscussionPerceived aggression of the body and the mind by the various diagnostic and therapeutic means, by failure, by feelings of powerlessness in the face of advancing age and falling fertility. The feelings of aggression through MAR are reflected in the high drop-out rates, regardless of the cause: 35.6% after the first attempt, increasing after each additional attempt up to 90% after 3 cycles of treatment. Cases of idiopathic sterility stagnate at 25% to 30%, with a worrying stability despite the progress made in diagnostic techniques, and this should be a warning for care staff and for the political world alike. ConclusionAggression around sterility brings two themes into play; firstly, the issue of the diagnostic and therapeutic approach and secondly the specific desire for a child. The impossibility of having a child, either naturally or by means of MAR, becomes a form of physical aggression to a body which can no longer have the vocation of carrying a child, in addition to an aggression of the mind which can no longer have the vocation of passing down the family history. The family has changed, the place of the child born of desire becomes central in the emotional bond between the parents.
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ObjectifÉvaluer l’agression du corps et de l’esprit autour de l’infertilité qu’elle soit médicale ou sociétale. Cette réflexion s’adosse sur la pratique de 30 ans d’expérience de prise en charge de couples inféconds au sein de l’unité d’assistance médicale à la procréation de l’hôpital Saint-Joseph à Marseille. Force est de constater le parcours difficile des couples dans la démarche diagnostique nécessitant des explorations complémentaires intrusives pour le corps et l’esprit. L’agression et l’espoir se succèdent, bousculant le ressenti des patients. Dans notre société en pleine mutation sur la famille, le personnel soignant se trouve confronté à l’expression du désir d’enfant, vécu comme un choix, une liberté, un droit. Sujet de controverses dans les débats de bioéthique (révision de la loi de bioéthique en cours). DiscussionAgression du corps et l’esprit par les moyens diagnostiques et thérapeutiques, par l’échec, par l’impuissance devant l’âge qui avance avec la chute de la fertilité. L’agression en AMP se traduit par un taux d’abandon considérable et ce pour toute cause confondue : 35,6 % après une tentative, et augmente à chaque tentative supplémentaire, le taux cumulatif d’abandon est de 90 % après 3 cycles. Les stérilités idiopathiques stagnent de 25 % à 30 %, avec une stabilité déconcertant malgré les progrès diagnostiques. C’est une alerte pour les soignants et pour le politique. ConclusionL’agression autour de l’infertilité, met en jeu, deux thématiques, celui de la démarche diagnostique et thérapeutique et celui spécifique du désir d’enfant L’impossibilité d’accéder au désir d’enfant que ce soit naturellement ou après AMP constitue une agression du corps qui n’a plus vocation à porter un enfant, une agression de la psyché qui n’a plus vocation de transmission de l’histoire familiale. La famille a évolué, la place de l’enfant du désir est devenue centrale dans le lien affectif qui unit les parents. La société doit s’adapter aux désirs des patients.

ObjectiveAssess the levels of aggression on the body and the mind of medical or societal infertility. Study based on 30 years’ practice in helping infertile couples in a medically-assisted reproduction unit at St Joseph's Hospital in Marseille. It is clear that the journey is difficult for couples looking for diagnosis requiring additional tests that are intrusive for the body and the mind. In our society undergoing serious transformations to family life, the care staff are confronted with couples explaining their desire for a child, experienced as a right, a form of freedom, a choice. This has become a controversial and topical subject in today's bioethical debates (with a revision underway of the French law on bioethics). DiscussionPerceived aggression of the body and the mind by the various diagnostic and therapeutic means, by failure, by feelings of powerlessness in the face of advancing age and falling fertility. The feelings of aggression through MAR are reflected in the high drop-out rates, regardless of the cause: 35.6% after the first attempt, increasing after each additional attempt up to 90% after 3 cycles of treatment. Cases of idiopathic sterility stagnate at 25% to 30%, with a worrying stability despite the progress made in diagnostic techniques, and this should be a warning for care staff and for the political world alike. ConclusionAggression around sterility brings two themes into play; firstly, the issue of the diagnostic and therapeutic approach and secondly the specific desire for a child. The impossibility of having a child, either naturally or by means of MAR, becomes a form of physical aggression to a body which can no longer have the vocation of carrying a child, in addition to an aggression of the mind which can no longer have the vocation of passing down the family history. The family has changed, the place of the child born of desire becomes central in the emotional bond between the parents.

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