Précarité de la migration : autour des notions de santé et de capacités
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En se plaçant dans un cadre particulier de la philosophie de la médecine, qui considère la santé selon une approche dite « holistique » et globale, la maladie peut être conçue comme une perte des « capacités de second ordre ». Celles-ci correspondent à la faculté d’ acquérir la faculté d’agir fonctionnellement dans le monde physique et social.Le migrant précaire, lorsqu’il met le pied sur le territoire d’accueil, ne semble pas avoir accès à ces capacités particulières. Or cette perte permet de distinguer ce qui discerne la maladie de la santé : est considéré comme malade le sujet qui ne peut exprimer ses capacités de second ordre. Cette distinction peut être comprise en termes de handicap psychique. Mais le migrant en situation de précarité en est-il « malade » pour autant, d’un point de vue normativiste ?Cette approche de la santé conçue en termes de capacité sera discutée dans cet article. Elle sera mise en lumière par la condition du migrant en situation de précarité. Cette vision ne pourrait-elle pas constituer le socle d’une lutte pour la reconnaissance de sa situation ?
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