76

Introduction et hypothèseLes liens entre addictions et sexualité sont multiples ; effets initiaux recherchés puis délétères des substances psychoactives, conduites sexuelles à risque et commission de violences sexuelles, traitements des pathologies somatiques et psychiques comorbides, hypersexualité. L’abord de ces questions semble nécessaire en addictologie. Les ateliers de groupe présentent de nombreux avantages mais les attentes des usagers et des équipes sur cette thématique n’ont pas été explorées à ce jour. Cette étude nommée ACAPSA a pour objectif d’identifier les attentes des patients et des soignants d’une structure d’addictologie sur le contenu et la structuration de tels ateliers.Matériels et méthodesAu total, 35 patients et 35 soignants du service d’addictologie du GHU Paris Seine-Saint-Denis ont participé à l’étude d’avril à juillet 2021. Les patients ont répondu à un questionnaire de 13 questions et les soignants à 16 questions concernant leur expérience antérieure d’ateliers portant sur la sexualité, leur intérêt, contenu, type (éducation thérapeutique, groupes de parole), modalités d’organisation (mixité de genre, nombre d’animateurs et de participants) ainsi que le sentiment d’aise à les animer.RésultatsLa majorité des participants n’avaient ni animé ni assisté à de tels ateliers et les considéraient comme utiles (80 %). Les thématiques proposées ont été choisies par plus de 70 % des participants ; « Sexualité et produits », « Sexualité et traitements », « Violences sexuelles », « Généralités sur la sexualité », « Sexualité et pathologies psychiatriques ». Ils seraient organisés en séances d’éducation thérapeutique ou de groupes de parole thématiques, en mixité de genre, animés par deux professionnels, formés, connus ou non du groupe qui comporterait de 5 à 10 participants. Le sentiment d’aise à l’animation est en moyenne de 4,68/10.ConclusionCette étude permet de mieux appréhender les attentes et besoins, mal connus, des patients et des soignants, quant à l’instauration de ces ateliers, et de guider leur mise en place dans les structures de soins, en complément de l’abord individuel, grâce à une proposition d’atelier type en tenant compte de la nécessité de formation des professionnels.

Introduction and hypothesisThere are multiple links between addictions and sexuality; desired initial effects then deleterious of psychoactive substances, risky sexual behaviour and commission of sexual violence, treatment of comorbid somatic and psychic pathologies, hypersexuality. Addressing these questions seems necessary in addictology. Group workshops have many advantages, however the expectations of users and teams about this theme have not been explored to date. This study, called ACAPSA, aims to identify the expectations of patients and caregivers of an addictology unit on the content and structuring of such workshops.Methods and materialsIn all, 35 patients and 35 caregivers from the Paris Seine-Saint-Denis teaching hospital addictology department took part in the study from April to July 2021. The patients answered a questionnaire of 13 questions and the caregivers 16 questions concerning their previous experience of workshops on sexuality, their interest, content, type (therapeutic education, discussion groups), organizational methods (gender mix, number of facilitators and participants) as well as the feeling of ease in animating them.ResultsMost participants had neither facilitated nor attended such workshops and considered them useful (80%). The themes proposed were chosen by more than 70% of the participants; “Sexuality and products”, “Sexuality and treatments”, “Sexual violence”, “General information on sexuality”, “Sexuality and psychiatric pathologies”. They would be organized in therapeutic education sessions or thematic discussion groups, in gender diversity, led by two professionals, trained, known or not to the group, which would include 5 to 10 participants. The feeling of ease with the animation is on average 4.68/10.ConclusionThis study helps to better understand the expectations and needs, little known, of patients and caregivers, regarding the establishment of these workshops, and to guide their implementation in the care structures, in addition to the individual approach, thanks to a typical workshop proposal, considering the need for training professionals.