Qui a peur des infirmier(ère)s en pratique avancée ?
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Les pratiques avancées infirmières ont lentement émergé en France avec les protocoles de coopération puis les formations d’infirmier en pratique avancée (IPA), mais la France est en retard sur ce sujet par rapport à de nombreux pays. Trois raisons principales sous-tendent la nécessité de développer les IPA : 1) la complexité de la médecine moderne et le constat d’un hiatus de fonction entre les infirmiers (bac + 3) et les médecins (bac + 9 à 12) ; 2) l’augmentation importante des besoins de santé du fait de l’allongement de la vie et du progrès médical ; 3) l’impérieuse nécessité de mettre en place des perspectives de progression de carrière pour les infirmiers dans la pratique du soin. Au-delà des mentions déjà mises en place (maladies chroniques, hémato-oncologie, maladies et transplantation rénales, et santé mentale, urgence), il est urgent de créer les mentions suivantes : petite enfance, grand âge, premier recours, et prélèvements d’organes et de tissus et transplantations. Des problèmes sont incomplètement résolus : grille salariale décourageante, responsabilité médico-judiciaire, encadrement médical, et surtout budgétisation des postes d’IPA dans les établissements de santé. La création des IPA en 2018 était une bonne orientation mais trop timide et empêchée de se développer à sa juste mesure. Il devient urgent d’agir.
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