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Tous les espaces que nous traversons nous affectent autant que nous les affectons. Certains artistes visuels ou/et sonores, nous offrent des transmorphoses dans la façon de percevoir des atmosphères : images détournées, installations déstabilisantes. Tantôt il s’agit de création de bulles étranges, tantôt a contrario de lignes de fuite. Ces artistes ne font que tracer de façon fort singulière une cartographie des émotions dont nous faisons l’expérience ordinaire, dans des villes ou des lieux alternatifs. L’irruption des affects peut bouleverser la « société d’exposition » parfaite où les devenirs transgenres, ou autres potentialités multi-esthétiques, se déploient de façon incongrue. Une affectologie – ou anthropoétique – du contemporain est envisagée à travers l’enchâssement des métamorphoses de toute nature et le trouble des subjectivités à l’œuvre.

All the spaces we pass through affect us as much as we affect them. Certain visual and/or sound artists offer us transmorphosis in the way we perceive atmospheres: diverted images, destabilising installations. Sometimes it is a question of creating strange bubbles, or on the contrary, vanishing lines. These artists simply trace in a very singular way a cartography of the emotions we experience in the ordinary, in cities or alternative places. The irruption of affects can disrupt the perfect “exhibition society” where transgender futures, or other multi-aesthetic potentialities, unfold in an incongruous way. An affectology – or anthropoetics – of the contemporary is envisaged through the embedding of metamorphoses of all kinds and the disturbance of subjectivities at work.