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À ce jour, près de 18 500 personnes ont succombé à l’infection provoquée par le virus de la Grippe A(H1N1) tandis qu’une grippe saisonnière entraîne le décès annuel de près de 500 000 individus. Comparaison vaut-elle pour autant raison ? Un peu plus d’un an après l’épisode pandémique, l’heure est au bilan et au retour d’expérience afin de tirer les leçons de cette crise. La pandémie semble avoir révélé certaines fragilités étatiques dans la gestion d’une crise : « principe de couverture » plutôt que principe de précaution, communication de crise en décalage avec la réalité de la perception citoyenne du phénomène, décalage qui explique également l’échec de la campagne de vaccination (seulement 7,9 % des français vaccinés selon l’InVS).Toutefois, selon les auteurs, cette crise n’aura pas été vaine. Outre qu’elle a inauguré une ère de coopération plus étroite entre l’État et les opérateurs privés dans la continuité d’activité, elle a permis aux entreprises de « mieux se connaître » : obligées de traiter la menace, elles ont eu l’occasion d’actualiser leur PCA (Plan de Continuité d’Activité), d’identifier des failles de sécurité, de nouer des relations plus étroites avec les autorités publiques. Autant de mesures coûteuses que seul un contexte de crise autorise.