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RésuméUne étude empirique a été réalisée sur un échantillon de salariés d’une entreprise industrielle (N = 92) pour examiner les relations entre les trois principaux modes d’identification (par le travail, par les normes, à l’organisation) relevés dans la littérature et les formes d’engagement organisationnel (affectif et calculé) évoquées par le modèle de Meyer et Allen (1991). Ses résultats sont les suivants. Lorsqu’ils sont pris isolément, les trois modes d’identification sont corrélés de manière significativement positive aux deux formes d’engagement organisationnel. En revanche, lorsqu’ils sont pris conjointement, certaines de ces corrélations deviennent quasiment nulles. C’est notamment le cas de l’identification par le travail, de sorte que les dimensions affective et calculée de l’engagement organisationnel ne sont corrélées chacune qu’à un seul mode d’identification : l’identification à l’organisation pour l’engagement affectif, l’identification par les normes pour l’engagement calculé. Cette étude apporte, donc, une double contribution à la littérature. D’une part, elle relativise la thèse d’un affaiblissement de l’engagement organisationnel sous l’effet de la variété et de l’incompatibilité des modes d’identification (Reichers, 1986). D’autre part, elle éclaire certaines divergences des travaux antérieurs quant à l’interprétation de ces rapports. Les implications, les perspectives et les limites de la recherche sont discutées.