Je vous aurai(s) tant aimée Transfert et littérature
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Résumé Cette méditation sur la psychanalyse et la littérature nous propose de revisiter, à travers un voyage dans le Quichotte, dans La vie de Lazare de Tormes mais aussi dans La recherche du temps perdu et dans Les rêveries d’un promeneur solitaire, le concept de transfert dont ni la psychanalyse ni la littérature ne sauraient se passer. Au-delà du sujet de l’inconscient qui se déleste de ses fantasmes dans sa parole et dans ses écritures il y aurait l’autre sujet, celui du transfert, qui par dessus le lecteur anonyme s’adresse à une instance métaphysique innommable. Peu importe d’ailleurs son nom (Dieu, le Temps, la Mort...), car ce qui compte c’est bien le frisson qui traverse les œuvres littéraires, cet élan ou cette transe qui semblent demander l’attention d’un déchiffrement indéfini. C’est à cette adresse que la psychanalyse et la littérature, dans leurs grands moments, offriraient une occasion immortelle d’exister.
With an excursion through Don Quixote, The Life of Lazaro de Tormes but also through La recherche du temps perdu and Les rêveries d’un promeneur solitaire, these reflections on psychoanalysis and literature are an invitation to revisit the concept of transfer, without which both psychoanalysis and literature are incomprehensible. In addition to the unconscious subject that unloads its fantasies into speech and writing, there is the other subject, the subject of transfer, above and beyond the anonymous reader, addressing an unnameable metaphysical instance. Its name moreover is unimportant (God, Time, Death...) since what matters is the frisson running through literary works, the uplift or trance that seems to require our attention for an undefined and endless deciphering. It is in these greatest moments of psychoanalysis and literature that we seem to find an immortal possibility of existence.
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