Derrière l'écotourisme, le politique : conservation et discrimination territoriale en Afrique du sud
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Les parcs naturels en Afrique du Sud, héritiers de l'« apartheid vert », sont réservés aux Blancs et aux touristes. En revanche, les populations noires, majoritairement très pauvres, accumulent les frustrations et ont souvent recours à des pratiques illégales – mais légitimes – de déforestation et de braconnage, comme le montre l'exemple du parc de St Lucia. Les acteurs politiques et associatifs envisagent pourtant l'écotourisme comme la solution miracle pour le développement local. Derrière ce masque se profilent avec gravité la gestion des héritages, la participation des populations, la redistribution de la manne touristique, le flou des prérogatives des nouveaux pouvoirs locaux et les motivations ambiguës des acteurs environnementalistes.
The politics behind the of eco-tourism cover : Conservation and territorial segregation in South Africa As legacies of « green apartheid », natural parks in South Africa are reserved for whites and tourists. As concerns the case of St Lucia Park, the predominantly black indigenous populations therefore accumulate frustrations and have often resorted to illegal – but legitimate – practices such as deforestation and poaching. As for political and associative stakeholders, they consider eco-tourism as the miraculous solution for local development. However, other serious issues stand out, such as past legacy management, the effective participation of people, redistribution of tourist benefits, confusion in territorial management and the ambiguous motivations of environmental stakeholders.
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